Hautes-Alpes : la ligne Grenoble-Gap ne fermera pas

POLITIQUE / Mais les travaux auront lieu en même temps que ceux de la ligne Veynes-Valence. Le train de nuit sera détourné par Modane. Une situation surréaliste pour Joël Giraud

 

- Hautes-Alpes -

 

La ligne Grenoble-Gap sauvée. C’est un ouf de soulagement que peuvent pousser les élus et les collectivités locales. Alors que se réunissait le Comité de Pilotage à Valence ce mercredi matin, sous la présidence du préfet de région PACA Pierre Dartout, le scénario retenu par le gouvernement a été présenté. C’est donc un investissement massif qui sera apporté à la fois sur la ligne Gap-Grenoble mais aussi Veynes Briançon.

 

Plus de 30 millions d'euros pour sauver la ligne

Dans le détail, 28,3 millions d’euros iront à la portion entre Vif et Aspres sur Buëch pour des travaux engagés pendant un an dès novembre 2021. 2,85 millions d’euros seront aussi apportés pour conforter le tunnel de l’Encombrouze à Saint-Martin de Queyrières, un chantier programmé en 2021. La ligne entre Grenoble et Gap rouvrira donc complètement en 2022, avant de nouvelles études pour déterminer des travaux complémentaires afin d’assurer la pérennité de la ligne à plus long terme.

 

« Un montage rocambolesque », J. Giraud

 

Premier à avoir applaudi à ces annonces, c’est le député LREM des Hautes-Alpes et rapporteur général du budget Joël Giraud. Il note notamment la participation à hauteur de 500.000 euros du département des Hautes-Alpes. Par contre, point noir, cela concerne les solutions de substitution prévues par SNCF Mobilités qui relèvent, selon le parlementaire, du surréalisme. Notamment concernant le train de nuit entre Paris et Briançon qui sera dérouté par Modane puis complété par un bus pour aller à Briançon. Quant aux Gapençais, ils auront droit à un car de nuit depuis Paris.  Un montage « rocambolesque » pour Joël Giraud qui demande à le revoir, d’autant que le passage du train par l’Italie va nécessiter une autorisation de sortie de territoire pour les mineurs qui circuleront à l’intérieur.

 

A. Vallauri / C. Cava Michard