Hautes-Alpes : « le soutien de la population nous aide à bomber le torse, à lever la tête »

SÉCURITÉ / Le défilé et la cérémonie du 5 décembre prochain à Gap seront bien maintenus pour saluer les militaires du 4ème régiment de chasseurs, et rendre hommage aux quatre soldats décédés lundi au Mali

 

- Hautes-Alpes - 

 

Il aura bien lieu, pour rendre une dernière fois hommage. Saluer les mémoires du maréchal des logis Antoine Serre, du maréchal des logis Valentin Duval, du maréchal des logis-chef Alexandre Protin et du capitaine Romain Chomel de Jarnieu, quatre militaires de Gap morts lors d’une opération contre des troupes djihadistes au Mali ce lundi. Leurs deux hélicoptères sont entrés en collision. Ces soldats avaient été envoyés depuis septembre dernier sur place pour l’opération Barkhane, une opération lancée par la France depuis août 2014 pour assurer un retour progressif à la normal sur le territoire et combattre les troupes terroristes.

La cérémonie et le défilé prévus le 5 décembre dans la ville se tiendront donc bien, l’occasion pour le Colonel Nicolas de Chilly, chef de corps du 4ème régiment de chasseurs de Gap, de dire au revoir, « c’est aussi le moyen de manifester ce retour du régiment, projeté en opération extérieur tout l’été, dans sa ville. Manifester la reconnaissance de la population gapençaise à nos camarades qui s’engagent pour eux au quotidien ».

 

Un silence assourdissant suivi d’applaudissements sans fin

Ce mardi soir, les Gapençais ont répondu à l’appel de la ville pour se regrouper et saluer la mémoire de ces 13 militaires de l’opération Barkhane qui ont donné leur vie. Un instant de silence suivi d’applaudissements, « c’est du réconfort de sentir la considération de la population gapençaise, de ceux qui vivent au quotidien à côté de nous et d’être cette fois-ci avec nous, ensemble ». Un silence, des applaudissements qui ont beaucoup marqué l’esprit du chef de corps, « c’est aussi de la fierté, cela nous aide à lever la tête, à bomber le torse parce que l’on a derrière nous une population qui nous soutient et comprend notre engagement ».

 

 

C. Lourenço