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Hautes-Alpes : « je voterai le CETA en seconde lecture »

POLITIQUE / Pascale Boyer, députée LREM des Hautes-Alpes, était l'invitée ce lundi matin du "8:30"

 

- Hautes-Alpes - 

 

« CETA, je le voterai à nouveau en seconde lecture » : Pascale Boyer ne cède pas à la pression. La députée LREM des Hautes-Alpes était l’invitée du « 8 :30 » ce matin sur Alpes 1. Après qu’une campagne d’affichage sauvage l’ait visée directement dans Gap, en lui reprochant ses votes pour le Ceta ou contre l’interdiction du glyphosate, elle répond. « J’ai voté en mon âme et conscience, nous sommes le premier gouvernement à avoir pris le problème du glyphosate à bras le corps. Quant au CETA, je le voterai en seconde lecture ». Une position politique qui risque d’être décriée, mais qu’elle explique : « notre agriculture n’est pas en péril, au contraire. Ces accords commerciaux permettront de pouvoir continuer à garder toutes les exploitations ». Garde fou selon la parlementaire, une veille qui empêchera les fermes canadiennes d’adopter les normes européennes, « l’importation de viandes bovines sera limitée, on sera loin d’un marché inondé ».

 

Le dialogue rompu avec la profession agricole ?

Après que deux brebis mortes aient été déposées devant sa permanence parlementaire, Pascale Boyer avait déposé plainte. Une décision qui n’a pas plus à la FDSEA et aux JA qui pointaient « l’incompétence » de la députée et son « manque de considération pour la profession ». Le « dialogue est rompu » pour les syndicats d’exploitants agricoles. « Pour ma part, le dialogue n’est pas rompu, je ne comprends pas pourquoi on m’a déposé ces deux brebis », explique la députée estimant avoir toujours défendu la profession.

Quant à la demande des agriculteurs de pouvoir tirer le loup, y compris dans les zones cœur de parc, « je leur ai dit en groupe national loup que cela serait très dur à obtenir, voire impossible car on remet en question la création des cœurs de parc ». Elle estime toutefois qu’il faut prendre en considération la présence lupine dans ces secteurs, « j’ai demandé à Matignon les tirs d’effarouchement ».

 

Ligne entre Grenoble et Gap, la facture s’élève désormais à 118 millions d’euros

« Tout le monde se regarde »  dans le dossier de la ligne ferroviaire entre Grenoble et Gap. Alors que la SNCF ne change pas ses plans quant à la fermeture de la ligne et le remplacement des trains de nuit par des cars de nuit, l’entreprise doit tout de même sortir un rapport sur la possibilité ou non de faire circuler le train. « Le secrétaire d’État aux transports pousse la société à le publier », explique Pascale Boyer. Mais la facture augmente aujourd’hui car les travaux d’urgence simplement pour faire circuler ce train de nuit s’élèveraient à 18 millions d’euros, mais ne serviraient que de manière temporaire et ne pourrait diminuer la facture pour renouveler totalement la ligne. Un chantier estimé à 100 millions d’euros.

 

C. Michard