- Hautes-Alpes - 

Il appelait les commissariats en diffusant la musique de l’État islamique : le Gapençais de 17 ans interpellé jeudi soir pour ces faits a été mis en examen. Information du parquet de Gap. Déjà connu du juge des enfants dans les Hautes-Alpes pour des faits similaires mais sans qualification terroriste, une information judiciaire pour six chefs d’inculpation a été ouverte dont appels téléphoniques malveillants, menace de crime et provocation directe et apologie d’un acte de terrorisme. Placé sous contrôle judiciaire, le mineur de 17 ans pourrait être impliqué dans d’autres appels téléphoniques malveillants passés auprès d’autres commissariats en France. Les parquets de Nanterre, Créteil et Bobigny pourrait se dessaisir au profit de Gap. Si le Gapençais reconnaît avoir appelé le commissariat de Saint-Maur-des-Fossés dans le Val de Marne, il nie les appels aux autres postes de police et a indiqué que d’autres personnes avaient participé « par le biais de conférences téléphoniques mises en place », précise Florent Crouhy, procureur de Gap. Quant à son geste, le jeune homme ne l’explique pas, indiquant par ailleurs ne pas partager les thèses de l’État islamique. Selon une expertise neuropsychologique d’avril dernier, le Gapençais présenterait des troubles autistiques, notamment un syndrome Asperger. Aucun élément ne laisse apparaitre un quelconque signe de radicalisation, il ne pratiquait pas la religion. Des expertises techniques seront diligentées sur le matériel saisi pour déterminer le mode opératoire et le nombre d’appels illicites passés par ce mineur, qui maitrise parfaitement l’informatique.