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Hautes-Alpes : le Césaï répond au maire de Gap qui parlait « d'éradiquer la zone de non-droit »

SOCIÉTÉ/ POLITIQUE / Pour les habitants du Césaï, le choix de ce terme « n’est pas anodin », « sachant qu’on parle en réalité d’êtres humains »

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Le Césaï répond au maire de Gap. Il y a quelques jours, celui-ci menaçait de se retirer du programme « Action Coeur de Ville » si l’État ne prenait pas ses « responsabilités » vis à vis du centre social autogéré Cesai. Un centre qui occupe le Carré de l’Imprimerie à Gap, et qui a obtenu un délai supplémentaire de 30 mois. La justice avait en effet estimé que les locaux ne sont pas dangereux et s’était aussi appuyée sur l’absence de plaintes de riverains depuis l’occupation. Dans ce communiqué, le maire indiquait qu’il avait écrit au Premier Ministre mais aussi au Ministre de l’Intérieur pour « éradiquer la zone de non droit ». Pour les habitants du Césaï, le choix de ce terme « n’est pas anodin », « sachant qu’on parle en réalité d’êtres humains ». Des habitants qui s’interrogent, « quel avenir prépare-t-on en utilisant un tel vocabulaire fascisant ? » Pour eux, cette zone est au contraire un « lieu de défense des droits fondamentaux des êtres humains ». Pour le Césaï, ce lieu permet de pallier à une « carence de l’État et de la commune ». Quant aux problèmes d'incivilité dont fait état Roger Didier, le Césai ajoute « la mairie s’est abstenue jusque là de prouver le moindre trouble à l’ordre public et la moindre plainte des riverains alors qu’il lui était loisible de le faire dans le cadre de la procédure d’expulsion au printemps dernier. »

A. Vallauri