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Hautes-Alpes : le label Bistrot de Pays pour l’Auberge d’Eygliers

SOCIÉTÉ / L’Auberge travaille principalement en circuit court, elle a aussi développé un espace de co-working

 

- Hautes-Alpes -

 

Elle rejoint la liste des Bistrots de Pays des Hautes-Alpes. L’Auberge d’Eygliers reçoit ce vendredi officiellement ce label. On en compte 150 sur tout le territoire français. La Région Provence Alpes Côte d’Azur arrive en tête avec un tiers des effectifs. Sur les Hautes-Alpes il y a donc désormais huit bistrots, il y en a 13 sur les Alpes de Haute-Provence. Un label créé il y a 26 ans dans les Alpes de Haute-Provence sur le pays de Forcalquier pour soutenir « ce lieu de lien social » car selon la Fédération, ce sont 1.000 bistrots qui disparaissent chaque année en France. Bastien Giraud est le coordinateur de la fédération des Bistrot de Pays :

 

« Il y a un audit client-mystère qui est réalisé par un consultant indépendant qui vient vérifier presque 300 critères, il reprend tout le parcours d’un client », B. Giraud

 

Pour obtenir le label, il faut être situé dans une commune de moins de 2.000 habitants, être l’un des derniers commerces du village, être ouvert toute l’année, mais aussi promouvoir des produits du terroir ou encore organiser des animations festives ou culturelles plusieurs fois dans l’année. Un label obtenu pour cinq ans signe de qualité pour le consommateur comme le souligne Bastien Giraud : « on attache beaucoup d’importance à la restauration et à l’utilisation des produits locaux dans les bistrots de pays ».

 

« On s’est vite rendu compte que l’âme et les valeurs qu’on avait, étaient celles du Bistrot de Pays », L. Gauvin

 

L’auberge d’Eygliers se situe sur l’axe principal Briançon-Gap, en bordure de la nationale. Depuis 2014, Lydia Gauvin et Catherine Sénéchal sont à la tête de l’auberge. Quatre personnes travaillent à l’année, pour une ouverture de 6h30 à 20h30 du lundi au samedi en basse saison, et tous les jours en haute saison. Il y a trois ans, la CCI a contacté les gérantes pour monter un dossier Bistrot de Pays. « Ma cuisine est particulière car je travaille en fonction des produits et des producteurs. Je reçois des SMS plusieurs fois par semaine qui me disent ce qu’ils ont. On est sur le restaurant en ce moment à 80% de circuit court » souligne Lydia Gauvin.

 

Un lieu de lien social... voire professionnel

L’auberge a développé des espaces de coworking. Le wifi est mis à disposition de ceux qui souhaitent travailler. Associations et entreprises peuvent donc se retrouver dans l’établissement. Pour la responsable, « si un lieu comme ça fonctionne, c’est qu’il y a une consommation de bon sens. Si je prête ma salle, ça veut dire qu’il y a eu de l’humain qui a travaillé. Notre auberge est atypique car on a un espace de co-working avec un bistrot de pays, avec un petit hôtel et du coup ça brasse et donc on se rencontre ».  

A. Vallauri