- Hautes-Alpes -
Services publics, Laragne-Montéglin tire la sonnette d’alarme. Trésorerie, gare SNCF, ou encore ligne de bus, la municipalité s’inquiète de l’offre proposée à sa commune dans les années à venir. Ce mercredi, élus de la majorité et de l’opposition se sont réunis devant la presse pour parler d’une même voix. Le premier point qui les interpelle concerne la trésorerie de la commune. 11 centres pourraient être supprimés sur les Hautes-Alpes, dont celui de Laragne-Montéglin. Quatre nouveaux services de proximité, à La Bâtie Neuve, Le Dévoluy, Chorges et Vallouise Pelvoux seraient mis en place. 80.000 euros avaient pourtant été investis par la commune sur la trésorerie, pour permettre l’accessibilité mais aussi pour offrir un meilleur accueil au public. Alors qu’en sera-t-il du service pour les habitants et les collectivités ? C’est la question que se pose Martine Garcin, première adjointe en charge notamment des finances, « au niveau de la collectivité nous sommes en liaison quotidienne avec la trésorerie notamment lors du vote du budget, le vote du compte administratif, la présentation du compte de gestion par le trésorier mais aussi chaque fois qu’il y a les payes du personnel ».
Une réunion avec les élus concernés doit être organisée par l’AMF, Association des Maires de France des Hautes-Alpes pour faire des « contre-propositions ».
Épée de Damoclès sur la gare SNCF
Depuis le début de l’année, les horaires de présence des agents au guichet ont été réduits malgré une pétition qui a recueilli selon le maire plus de 4.000 signatures mais aussi le vote d’une motion en conseil municipal. Le 17 avril dernier, Jean-Marc Duprat, l'édile de Laragne-Montéglin, a reçu un courrier de la SNCF l’informant qu’une réflexion sur la vente des billets était aussi en cours, « on nous annonce qu’il va encore y avoir des changements et que nous aurons uniquement des équipes locales qui viendront à Sisteron. On aura des distributeurs, espérons qu’ils marchent bien, qu’ils ne soient pas dégradés. Et le directeur régional de la SNCF me dit par courrier que les gens pourront prendre leur billet sur internet ou sur smartphone. J’espère que le soir à 21h, ils auront leur téléphone bien chargé » ironise le maire.
"On nous parle d’une phase de concertation mais il ne faut pas nous prendre pour des benêts, on n’est pas des crétins des Alpes, on sait que c’est déjà fait", J.-M- Duprat
En janvier dernier pourtant, un protocole d’accord avait été signé à Paris, entre Renaud Muselier le président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et Guillaume Pépy le PDG de la société des chemins de fer. La SNCF s’engageait à baisser sa facture, à améliorer la régularité des trains mais aussi à maintenir les gares : aucune ne fermera durant toute la durée du contrat, c’est-à-dire jusqu’en 2023. Mi-juin, la Région affirmait par voie de presse « qu’aucune décision n’avait pour le moment été arrêtée sur le moyen de vente physique à privilégier » sur les Hautes-Alpes. Le maire de Laragne-Montéglin voit lui plus loin. Il s’inquiète des conséquences de ces possibles modifications sur le long terme.
Le ferroviaire inquiète… mais pas que …
« J’ai eu un appel d’un autocariste qui m’a prévenu que lors de l’appel d’offres au niveau régional, il allait demander que le passage des cars dans la vallée du Buëch soit supprimé pour passer dans Gap, au prétexte qu’il y avait trop de bouchons » affirme l’élu.