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Hautes-Alpes : finances publiques, les syndicats vent debout contre un plan de la direction nationale

POLITIQUE / Ce plan prévoit une réorganisation des services à l’horizon 2020. La CGT, FO et la CFDT redoutent des suppressions d’emplois. Une concertation avec les acteurs concernés devrait débuter au printemps.

 

- Hautes-Alpes -

 

Les agents de la Direction départementale des finances publiques des Hautes-Alpes étaient dans la rue, devant leur bâtiment, ce jeudi matin, à Gap. Ils se sont rassemblés à l’appel de la CGT, de Force ouvrière et de la CFDT. Objectif : protester contre un plan baptisé « Bâtir un nouveau réseau ». Les syndicats accusent la Direction générale des finances publiques de l’avoir concocté dans leur dos pour réorganiser les services. Un plan qui aurait fuité en décembre, selon les syndicats qui, pour eux, aurait des conséquences néfastes pour les usagers et les agents. Antoine Dessin est militant CGT Finances publiques :

 

 

Une cartographie controversée

De son côté, le Directeur des finances publiques des Hautes-Alpes, Francis Pareja, confirme l’existence d’un plan élaboré par la Direction générale qui a bien fuité, fin 2018. Il était destiné, en effet, dans un premier temps aux directeurs départementaux. Mais sa divulgation a précipité sa présentation aux syndicats lors d’une réunion début janvier.

Ce plan prévoit donc, entre autres, de réaliser une cartographie pour mieux connaître la situation des agents, notamment leur lieu d’habitation. Cela permettrait, selon la direction générale, de rapprocher l’administration des citoyens et des agents eux même pour assurer un maillage territorial plus équilibré.

Selon Francis Pareja, des permanences pourraient ainsi être mises en place, dans les mairies, par exemple, et de façon ponctuelle. Mais Antoine Dessin redoute que cela entraîne des suppressions de postes. D’après lui, les directions des finances publiques départementales ont perdu 30% de leurs effectifs en une dizaine d’années :

 

 

Des suppressions de postes probables

30% d’effectifs en moins en quinze ans. Francis Pareja confirme le chiffre. Des suppressions qui devraient, d’ailleurs, encore se poursuivre. La direction générale des finances publiques ne s’en cache pas. Elle ne ferait, en fait, qu’appliquer l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron : celle de supprimer 120.000 postes dans la fonction publique. Pour le moment, les directeurs départementaux des finances publiques ne savent ni où ni combien de postes seraient concernés.  Pour ce qui est, maintenant, du plan « Bâtir un nouveau réseau », rien n’est encore décidé. Pour le moment, les directeurs doivent élaborer des propositions. Leurs copies devront être validées à l’échelle régionale puis nationale. C’est ensuite au printemps qu’une concertation devrait alors avoir lieu.

Les agents, les corps intermédiaires et les élus - locaux et nationaux - se réuniront autour d’une table. Après quoi, la direction générale devra présenter au ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, une version finale pour une application. Probablement début 2020.

 

Q. Perez de Tudela