- Hautes-Alpes -
Joël Giraud en défenseur de Météo France Briançon. Ce centre, composé de six prévisionnistes nivologues placés sous l’autorité d’une ingénieure, est le seul désormais existant dans les Alpes du Sud, mais il devrait à terme disparaitre alors que les activités seraient recentrées sur Grenoble. Un « choix risqué » pour le député des Hautes-Alpes et rapporteur général du budget qui a envoyé un courrier à François de Rugy. Dans cette lettre au ministre de la transition écologique, il souligne la responsabilité que porte Météo France Briançon alors que le centre couvre trois départements alpins, soit neuf massifs allant du Thabor au Mercantour, le plus « vaste de tous les territoires de montagne de France », poursuit Joël Giraud.
« Les bouleversements du climat en montagne nécessitent des observations fines de terrain », J. Giraud
Le maintien de la structure est essentiel pour le Parlementaire, notamment pour les opérations de secours et la prévention du risque avalanche. Ainsi, il rappelle au Gouvernement le week-end du 1er février : plusieurs voitures et cars s’étaient retrouvés bloqués sur les routes des Hautes-Alpes, alors que la DIRMED avait comme information d’une limite pluie-neige entre 1.500 et 1.800 mètres d’altitude, bien que la prévisionniste de Briançon avait alerté d’une limite vers 800 mètres. « Je vous laisse imaginer les conséquences à l’avenir de ne plus disposer de cette expertise fine », lance l’élu. Si un rapport sera rendu le 20 mars prochain par le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable afin d’évaluer la pertinence des choix faits pour les centres Météo France, cette enquête ne concerne que les Alpes du Nord.
C. Michard
