- Hautes-Alpes -
L’affaire nous ramène en 2013, lorsque l’enseigne Brico-Dépôt envisage de s’installer sur la nouvelle zone économique de l’aérodrome de Gap-Tallard. Une arrivée soutenue par le syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) et la mairie de Tallard, mais rejetée par les enseignes de bricolages environnantes qui interpellent alors les élus sur le thème d’une concurrence déloyale « l’implantation d’un ogre du bricolage international à capitaux anglo-saxons risque de compromettre nos entreprises locales à jamais », s’indignent les opposants.
Un appel d’opposants entendu par la députée (PS) de l’époque, Karine Berger, le maire de Gap, Roger Didier et la CCI des Hautes-Alpes mais rejeté par la commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) qui apposera un avis favorable au projet.
Entre-temps, en 2014, Brico-Dépôt décide de s’installer sur la zone nord de Sisteron, sans oublier au passage de déposer un recours contre l’installation d’un Brico-Marché intéressé par la reprise du terrain, de 1.823m², sur la zone de Tallard.
Un recours « irrecevable »
Dans l’avis publié par la préfecture des Hautes-Alpes, la Commission Nationale d’Aménagement Commercial (CNAC), indique qu’elle a émis « un avis favorable sur la demande de permis de construire » du Brico-Marché. Un avis qui vaut autorisation d’exploitation commerciale et qui déclare « irrecevable » le recours formé par Brico-Dépôt.
Reste que si le recours est rejeté, Brico-Dépôt peut encore attaquer le permis de construire sur la forme. Mais selon nos informations, cela ne fera que repousser la sortie de terre du Brico-Marché, qui devra donc, si le porteur de projet ne perd pas patience, ouvrir les portes d’un nouveau magasin de bricolage dans le département.
A.Cam
