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Hautes-Alpes : patrouilles à Clavière, M. Salvini attend C. Castaner à Rome

POLITIQUE / « J'attends mon collègue ministre de l'Intérieur Castaner à Rome, mais entre-temps, nous continuerons à patrouiller les frontières », M. Salvini

 

- Hautes-Alpes -

 

C’est une nouvelle fois sur les réseaux sociaux que Mattéo Salvini, le ministre de l’Intérieur italien, s’est exprimé ce dimanche après-midi, alors que le ton n’a cessé de monter durant tout le week-end, «  j'attends mon collègue ministre de l'Intérieur Castaner à Rome, mais entre-temps, nous continuerons à patrouiller les frontières ».

 

La France tente de tempérer

Ce samedi soir, à la demande de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, une réunion avait été proposée par la préfecture des Hautes-Alpes, entre les préfets « dans les meilleurs délais, avec la participation des responsables nationaux de la police des deux pays pour améliorer la coopération entre les services ». Une proposition qui faisait suite à l’envoi de troupes italiennes pour contrôler la frontière à Clavière. Ce vendredi, le ministre de l'Intérieur italien avait en effet, publié une vidéo sur les réseaux sociaux. On y voyait un véhicule de la Police aux Frontières qui déposait trois migrants à Clavière. En commentaire de cette vidéo, Mattéo Salvini interpellait Emmanuel Macron, « tourné ce matin à Clavière, sur la frontière Italie-France. Même cette voiture de police française s'est trompée de route ? Macron, réponds! »

Le soir même, la préfecture des Hautes-Alpes indiquait dans un communiqué : « cette vidéo montre une procédure de non-admission à la frontière en tous points conforme à la pratique agréée entre la police française et la police italienne ainsi qu’au droit européen ». Une réponse qui n’avait pas satisfait le ministre de l’Intérieur italien,  « Il n'y a pas d'accord bilatéral Italie-France, écrit et officiel, permettant ce type d'opérations. (…) Ce nouvel abus des autorités françaises, qui ont également profité de la bonne foi de notre police, aura des conséquences : nous avons déjà envoyé des voitures de patrouille pour contrôler et surveiller la frontière. »

Ce dimanche, c’est donc le ministre de l’intérieur Christophe Castaner qui est attendu par son homologue italien à Rome, « Castaner aujourd'hui dit que "les décisions unilatérales ne peuvent nous faire progresser": je prends acte avec satisfaction ».

 

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A. Vallauri