- Hautes-Alpes -
C’est une affaire qui fait scandale en Italie, après que des gendarmes français aient reconduit et déposé à Clavière, en Italie, deux migrants en situation irrégulière, et ce sans autorisation. Les faits remontent à vendredi dernier. Les militaires ont procédé à cette reconduite pour non admission. Problème, ils les ont déposés à Clavière, une petite station de ski transalpine, sous l’œil des autorités italiennes.
Comment fonctionne une reconduite à la frontière ?
Arrivée à la frontière, un migrant doit présenter les documents l'autorisant à séjourner sur le territoire français. Si ce n'est pas le cas, les forces de l'ordre procèdent à une non-admission et un raccompagnement à la frontière. Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète des Hautes-Alpes :
« Il s'agit d'une regrettable erreur », C. Bigot-Dekeyzer
Le commissariat de police de Bardonecchia avait bien été prévenu de l’opération de reconduite à la frontière « mais le véhicule de la gendarmerie n’avait pas vocation à entrer sur le territoire italien », explique la préfecture des Hautes-Alpes. Les gendarmes auraient dû, en fait, laisser les migrants à la frontière de Montgenèvre. « Ils étaient arrivés depuis quelques jours et ne connaissaient pas les lieux », indique sur Alpes 1 la préfète, Cécile Bigot-Dekeyzer « il s’agit d’une regrettable erreur de leur part ».
Initialement, les gendarmes avaient été déployés en renfort à la frontière, dans le cadre de l’expulsion à Clavière du Squat « Chez Jésus », un collectif pro-migrant. Côté italien, le procureur de Turin a ouvert une enquête. Enquête administrative ouverte également côté français menée conjointement par l’IGPN et l’IGGN, les polices de la police et de la gendarmerie nationale.