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Hautes-Alpes : Xavier Doublet à la rencontre des éleveurs du Dévoluy

AGRICULTURE / Le référent pour le plan national d’action sur le loup auprès du préfet coordonnateur a rencontré une vingtaine d’agriculteurs. Il s’est montré réceptif à leur « détresse ». Seule annonce : la venue de la brigade d’appui, la semaine prochaine dans le département.

 

- Hautes-Alpes -

 

Il était attendu de pied ferme. Xavier Doublet était donc, hier, dans le Dévoluy. Une visite organisée par la préfecture des Hautes-Alpes et la Communaute de communes du Buëch-Dévoluy. Le référent pour le plan national d’action sur le loup auprès du préfet coordonnateur s’est rendu dans une exploitation le Gaeck de la Brèche à la Lauze. Pendant une heure et demi, Xavier Doublet a pris le temps d’écouter les éleveurs.

 

« Les éleveurs ont un vrai problème dans leur métier, au quotidien, une réelle soufrance. […] Il va falloir réfléchir à leur faciliter la vie pour que ce métier irremplaçable puisse persister, que tous les pâturages et tous les territoires soient exploités et surtout maintenir et développer le pastoralisme », Xavier Doublet

 

 

 

« La solution est d’enlever les loups de toutes les zones d’élevages »

Alors, si les agriculteurs ont senti un Xavier Doublet réceptif à leur « détresse », pour eux, ce temps d’écoute ne résout rien. Et ça fait 25 ans que ça dure. « Ça fait 25 ans qu’on nous dit : "on fait des essais, vous allez voir, ça va déboucher sur quelque chose". Ça débouche sur un nombre de victime qui est à la hausse année après année, un nombre d’attaque à la hausse année après année, des troupeaux à la diminution et des gens qui sont épuisés », lâche Joseph Gouffrey, président de la Coordination rurale du 05 qui ajoute : « aujourd’hui, la solution est d’enlever les loups de toutes les zones d’élevages. »

 

« Le loup, oui, dans les zones inoccupées par l’humain, sans activité aucune. Donc le loup, oui. Mais pas quand il me mange mon outil de travail, pas quand il me rallonge mes journées de travail et pas quand il m’affaiblit psychologiquement », Joseph Gouffrey

 

 

150 brebis tuées dans le Dévoluy

Dans le Dévoluy, avec 150 brebis tuées, cet été, dans des attaques de loup, ils ne parlent plus d’inquiétude, les éleveurs. Ils n’emploient même plus le terme d’ailleurs. Ils vivent un « véritable enfer », disent-ils. « Aujourd’hui, les éleveurs n’en peuvent plus. Le loup va bien plus vite que le plan loup. Je pense que ça va mal finir. La vraie solution, c’est plus d’attaques. Il faudrait pouvoir beaucoup le diminuer. Mais ce n’est pas à nous de faire la régulation, c’est à l’État de mettre des moyens », martèle Raphaël Herault, du syndicat des Jeunes agriculteurs.

 

Et pendant cette visite, pas de grosse annonce, si ce n’est celle-ci : la semaine prochaine, la brigade d’appui sera dans les Hautes-Alpes, a indiqué Xavier Doublet.

 

O. Milleville