- Hautes-Alpes -
Le début de semaine a été pour le moins mouvementé à la Cité Desmichels à Gap. Un homme est monté sur le toit, ce lundi matin, pour dénoncer ses conditions de travail. Il menaçait même de sauter si on refusait de l’entendre. Il est finalement redescendu. Récit de cette matinée.
Intervention des secours
Il est environ 8 heures, ce lundi matin, lorsqu’un géomètre d’une cinquantaine d’année monte sur le toit par le quatrième étage de la Cité Desmichels où il travaille. Un bâtiment qui regroupe différents services administratifs, comme le centre des impôts, mais aussi le commissariat. La police nationale intervient donc rapidement.
Accompagné par une équipe de la police-secours, le commissaire Terry décide de monter sur le toit. C’est lui et lui seul qui va mener les discussions. Car dans ce genre de situation, précisent les forces de l’ordre, c’est celui qui engage en premier la négociation qui doit la mener jusqu’à son terme. Et ce, quel que soit son grade. Le plus important, c’est de conserver un lien.
Après une demi-heure, donc, les efforts du commissaire Terry paient. Le géomètre accepte de redescendre. Il est alors transporté à l’hôpital de Gap par les pompiers. Et au pied du bâtiment, il n’y avait pas que les secours qui étaient présents. Il y avait aussi les syndicats.
Une détresse psychologique, mais surtout professionnelle
Au-delà d’une détresse psychologique, c’est une détresse professionnelle qui a poussé le géomètre à agir. Et c’est là-dessus que les syndicats ont voulu insister. Plutôt que d’un acte désespéré, ils parlent d’une action symbolique pour dénoncer les conditions de travail, notamment celles des trois géomètres de la Direction des Finances Publiques.
Selon les organisations, une circulaire a enjoint il y a quelques mois toutes les antennes départementales à revoir le temps de travail et les tâches effectuées par l’ensemble des agents. Circulaire doublée, à la fin de l’été, par une note de la Direction départementale dans les Hautes-Alpes.
Les géomètres devraient, selon les syndicats, faire plus de tâches administratives, comme des déclarations de relance d’impôts, des contentieux ou des réclamations. Des tâches qui sont à la base effectuée par des agents des impôts des particuliers. « Les géomètres n’ont pas été formés pour réaliser ces actes », dénonçaient ce lundi matin les représentants des organisations syndicales, qui demandent que la réorganisation soit revue dans son intégralité.
De son côté, la Direction départementale des Finances Publiques dans les Hautes-Alpes explique qu’une réunion a eu lieu mardi dernier. Des négociations devraient se poursuivre.
Notez que des manifestations avaient eu lieu, il y a quelques mois, contre la fermeture envisagée de l’antenne des finances publiques à Serres. Le gouvernement doit statuer, cet automne, et rendre sa décision.
LR
