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Hautes-Alpes : Briançon, un conseil municipal éclair et une opposition qui claque la porte

POLITIQUE / D’un côté Romain Gryzka dénonce des élus de la majorité trop souvent absents en conseil municipal, de l’autre Gérard Fromm dénonce un coup politique et fait, lui aussi, ses comptes sur les absences de l’opposition.

 

- Hautes-Alpes -

 

Il n'aura fallu que quelques minutes pour mettre fin au conseil municipal de Briançon, ce mercredi soir. Le temps de faire l’appel des élus présents autour de la table et de constater que neuf élus de la majorité étaient absents. Une situation qu’a dénoncé en premier l’ex-élu de la majorité, devenu indépendant, Éric Peythieu.

S’en suit alors une prise de parole du chef de file de l’opposition (LR) « Croire en Briançon », Romain Gryzka, qui rappelle au maire (DVG), Gérard Fromm, qu’ « une fois de plus, de nombreux élus de la majorité ne se sont pas présentés au conseil municipal, entraînant l’absence de quorum. » Rappelons que le quorum est le nombre minimum de membres, présents ou représentés, nécessaire pour qu'une assemblée puisse rendre valide un délibéré.

 

« Nous trouvons inacceptable que ces élus de la majorité, seuls à recevoir des indemnités, parfois conséquentes, ne satisfassent pas à leurs obligations de siéger. Les intérêts des Briançonnais sont bien loin de leurs préoccupations », Romain Gryzka et Éric Peythieu.

 

En matière d’indemnités des élus de la majorité, le maire précise sur Alpes 1 qu’a la fois Manu Romain et Thibault Millet se sont vu retirer leurs délégations, et donc leurs indemnités, en juin par arrêté « en raison de leurs trop nombreuses absences ».

Pour autant, l’opposition, qui comptait elle aussi l’absence de trois élus sur sept, dénonce « un dysfonctionnement », annonçant au maire qu’il n’y aura « pas de prochaine fois ». S’en suit alors une mise en demeure de Gérard Fromm de mettre en accord les mots avec les actes sans attendre. Dont acte : Éric Peythieu et le groupe « Croire en Briançon » quittent la salle, à l’exception notable de Catherine Valdenaire.

 

« Nous nous interrogeons sur la capacité de Gérard Fromm à fédérer son équipe et par conséquent à finir son mandat dans de bonnes conditions », Romain Gryzka et Éric Peythieu.

 

« L’occasion était trop belle pour ce groupe de faire parler de lui »

Un départ de l’opposition que Gérard Fromm traduit en un coup politique, plus qu’en un geste de conviction. « Puisque certains reprochent au groupe Croire en Briançon qu’il n'y a pas d'opposition au conseil municipal, l'occasion était trop belle pour ce groupe de faire parler de lui et de rappeler à ces mêmes personnes qu’il existe... Malheureusement ce n'est pas par leurs interventions qu'ils auront brillé mercredi soir. Quelques soient les raisons invoquées, la politique de la chaise vide n’est jamais la bonne solution, surtout de la part d’un groupe qui prétend mener une opposition constructive au maire loin des polémiques stériles pour tenter de se démarquer d'un concurrent gênant à droite. »

De plus, le maire de la ville rappelle que « la majorité est composée de 33 élus. Pour atteindre le quorum sans les 9 élus d’opposition, la présence de 17 élus de la majorité est nécessaire. Il n'y en avait que 15 présents à 17h à l'ouverture de la séance. Trois élus étaient en retard et avaient donné pouvoir dans l'attente de leur arrivée. »
 

Absences des élus, chacun tient ses comptes

Et à ce jeu, Gérard Fromm met également en avant sur Alpes 1 que les deux autres oppositions « ne sont pas exemplaires en matière de présence au conseil municipal aux commissions préparatoires et dans les différentes instances où ils siègent. » Ainsi, selon le maire, lundi 24 septembre, « sur 9 élus d’opposition seule Catherine Valdenaire a assisté aux trois commissions de préparation du conseil municipal. » Dénonçant également « une absence régulière » de Florian Dazin « depuis le début du mandat. »

Enfin, pour aller jusqu’au bout de sa démonstration, Gérard Fromm précise, pour exemple, qu’ «  Émilie Armand est systématiquement absente dans les organismes où elle siège comme le CA et le CCAS. »

 

A.Cam