- Hautes-Alpes -
Une nomination qui pourrait sonner comme un désaveu, menant vers quelques tensions entre la députée (LREM) de la 1ère circonscription, Pascale Boyer, et le nouveau référent de La République En Marche dans les Hautes-Alpes, Marc Bourgeois. Nommé ce lundi par le bureau exécutif de LREM, Marc Bourgeois prend le relais de Bernard Renoy, qui avait annoncé sa volonté de passé le flambeau en janvier dernier, « non pas pour des raisons politiques, mais pour des raisons de santé qui m’obligent à lever le pied », avait-il déclaré sur Alpes 1. L’ancien référent ne quitte pas pour autant le navire LREM et sera responsable de la coordination des comités locaux et co-responsable de la communication en binôme avec Valérie Rossi.
Une nomination pas du goût de Pascale Boyer
Un passage de relais qui semble-t-il s’est fait dans la douleur pour la parlementaire du département, qui aurait fait « des pieds et des mains à Paris pour que ce choix ne soit pas validé », selon nos informations. Marc Bourgeois décrit comme « un homme de dossiers et très politique », était lors des élections législatives également candidat à l’investiture LREM sur la 1ère circonscription après avoir œuvré au niveau national dans la campagne du candidat Macron sur les questions de mobilité. Faute de parité dans le département, c’est Pascale Boyer qui remporta l’investiture. « Un coup dur » pour Marc Bourgeois, qui pour autant proposa ses services et son expertise dans l’équipe de la parlementaire, qu’elle refusa.
Pour l’intéressé, qu’importe de savoir si cette opposition de la députée est avérée : « ce qui compte pour moi s’est de travailler pour l’avenir de LREM, en mobilisant tout le monde et en effaçant les aigreurs intestines. »
Un homme de réseaux
Marc Bourgeois, 65 ans, père de deux enfants, est ingénieur TPE de formation, et a exercé pendant 35 ans dans la fonction publique. Il a rejoint le Conseil Départemental des Hautes-Alpes comme directeur général adjoint en charge des routes, des bâtiments et des transports en 1999 avant d'être nommé directeur général des services en 2003. « J'ai survécu à deux alternances politiques », se rappelle le nouveau référent avant de quitter ses fonctions de DGS en 2009 pour créer sa propre entreprise de conseil sur l'art de gouverner, qu'il dirige toujours aujourd'hui depuis les Hautes-Alpes, avec des missions dans toute la France.
Ancien proche collaborateur d’un des éléphants du PS, Henri Emmanuelli, Marc Bourgeois voyait en lui « une grande figure de la gauche de conviction », gardant jusqu’à sa disparition des contacts « amicaux et affectueux. »
Depuis son ralliement à En Marche, à l'automne 2016, il s'est depuis particulièrement investi dans le débat d'idées et dans la coordination des différents groupes thématiques qui réfléchissent sur des éléments de déclinaison locale des orientations nationales en vue des élections municipales, départementales et régionales. Des propositions qu'il porte notamment à travers l’association « Perspectives Haut-Alpines », qui le 23 mars dernier, tenait un colloque à Savines-le-Lac avec plus de 100 personnes pour lancer la grande concertation publique sur la mobilité dans les Hautes-Alpes.
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A.Cam
