Votre ville : FORCALQUIER | Changer de ville

Hautes-Alpes : "nous réagirons avec force... très bientôt", annonce le Collectif de l'Étoile de Veynes

TRANSPORT / Un collectif qui tenait son assemblée générale à Lus-la-Croix-Haute ce samedi. Et qui s'inquiète toujours d'une dégradation de la ligne ferroviaire et de l'absence d'annonce de l'État quant à la rénovation entre Gap et Grenoble

 

- Hautes-Alpes - 

 

Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes : c'est un dernier rappel avant un passage à l'acte. Alors qu'il tenait son assemblée générale ce samedi à Lus-la-Croix-Haute, aucune annonce de l'État n'a été faite. Le collectif reste toujours sans réponses quant à sa participation financière, ou non, pour rénover entièrement la ligne ferroviaire entre Gap et Grenoble. 

 

Tout le monde s'engage, sauf l'État
 

C'est une somme, aujourd'hui estimée à une soixantaine de millions d'euros, qui serait nécessaire pour réhabiliter cette ligne entre la capitale haut-alpine, et celle de l'Isère. Une ligne maintes fois qualifiée de "petite ligne" par certaines instances qu'elles soient nationales ou régionales, mais on ne peut plus vitale pour des territoires alpins.

La Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a été la première à s'engager, à hauteur de 15 millions d'euros. Les Départements des Hautes-Alpes et de l'Isère ont également suivi, ainsi que la métropole grenobloise. Mais l'État, lui, reste silencieux. Pourtant, le collectif n'hésite pas à le rappeler sur Alpes 1, si aucune somme n'est garantie par l'instance nationale, "l'étoile de Veynes serait donc amputée à cause seulement d'une 20aine de kilomètres de voies" et seule la portion entre Grenoble et Clelles serait maintenue. Exit donc une ligne jusqu'à Gap. Alors que des arbitrages doivent intervenir courant de cette année 2018, une résolution a été adoptée ce samedi à l'unanimité par le collectif : maintenir le lien ferroviaire entre Grenoble et les Alpes du Sud. 

 


"C'est à l'État désormais d'avancer", J. Giraud
 

 

Absent de l'assemblée générale, Joël Giraud, le député LREM des Hautes-Alpes et rapporteur général du budget a tenu néanmoins à faire parvenir une lettre lue à haute voix. Il parle là d'une ligne "vitale" pour les Alpes du Sud, et renvoie l'État à ses responsabilités pour "assumer dans une vision stratégique sur du long terme les investissements nécessaires pour assurer le maintien de la ligne". 

 

"Rien n'est jamais perdu", P. Boyer

 

Pascale Boyer, la députée LREM de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes, était par contre elle présente ce samedi à Lus-la-Croix-Haute. Pour la Parlementaire, le combat continue, un combat qui doit être mené par le collectif mais aussi par les élus. Pascale Boyer qui se tourne vers l'État mais pas que... la députée ne voit pas d'un mauvais oeil la volonté de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur d'ouvrir à la concurrence d'ici 2019. Une ouverture qui, selon elle, pourrait "peut être sauver la ligne si les appels d'offre comprennent des lots avec des lignes rentables et des lignes qui le sont moins". 

La ligne entre Grenoble et Gap qui entre plus que jamais dans l'actualité, alors que se tiendra ce lundi la réunion de pilotage du Contrat de Plan Etat Région en Isère, avant un comité de pilotage interrégional de l'Etoile de Veynes mercredi. Des annonces pourraient aussi être faites samedi, par Elisabeh Borne. La ministre des transports sera à Saint Léger les Mélèzes pour le congrès des maires ruraux. 

 

C. Michard