Hautes-Alpes : fièvre charbonneuse, un nouveau cas suspecté d'être porteur de la bactérie

AGRICULTURE / Le bilan est désormais de 55 bêtes décédées des suites de cette épidémie

 

- Hautes-Alpes - 

 

Un nouveau cas de suspicion de fièvre charbonneuse dans les Hautes-Alpes. « Les analyses sont en cours au sein des laboratoires », expliquait dans le Supplément ce mardi matin Agnès Chavanon, la secrétaire générale sous-préfète de l’arrondissement de Gap. Il s’agit de la plus importante épidémie d’anthrax ces 20 dernières années en France. Les victimes sont principalement des bovins, on recense tout de même des ovins décédés et trois cas de chevaux. « Ce sont principalement des bovins, des ovins également et nous avons eu trois cas de chevaux », poursuit la représentante de l’État. Actuellement, 17 foyers sont confirmés sur 23 sites et 12 communes sont concernées par la fièvre charbonneuse : Chorges, Romette, La Bâtie-Neuve, La Freissinouse, Montgardin, Rambaud, Saint-Bonnet-en-Champsaur, Saint-Étienne-le-Laus, Saint-Léger-les-Mélèzes, Saint-Michel-de-Chaillol, Théus et Ancelle.

 

"Nous ne sommes pas en mesure de prévoir la maladie", A. Chavanon

 

Des cas de fièvre charbonneuse dus « uniquement » aux aléas climatiques selon l’ANSES dans son rapport d’août dernier, « nous ne sommes pas en mesure de prévoir quand la maladie se terminera ou sur quel lieu il y aura une prochaine infection ». Un bilan qui reste donc provisoire, « mais on remarque un ralentissement ces dernières semaines ». Une épidémie impossible à stopper « mais nous traitons les animaux pour limiter la propagation ». L’État a ainsi décidé de prendre en charge le coût des soins lors des vaccinations, pour les exploitants dans les communes « où il y a eu des pâtures affectées, et les pâtures limitrophes dans les communes voisines ». La préfète quant à elle précise que « les frais liés à ces vaccinations sont entièrement pris en charge par l’État, tant la fourniture du vaccin et que les interventions des vétérinaires ».

La préfète des Hautes-Alpes, Cécile Bigot Dekeyzer, explique dans un communiqué que 450 flacons de vaccins ont été livrés en ce lundi, soit 9.000 doses bovines. 12.000 doses supplémentaires sont attendues pour la mi-septembre. Des vaccins qui "peuvent être utilisés pour les caprins et les équidés"
 

C. Michard