Hautes-Alpes : la biodiversité et la qualité de l’air sont-elles menacées dans le Pays Briançonnais ?

ENVIRONNEMENT / Si la situation n’est pas catastrophique, les études menées par l’association Arnica Montana démontrent que dans le nord des Hautes-Alpes la biodiversité est mise à mal et la pollution à l’ozone n’est pas une vue de l’esprit.

 

- Hautes-Alpes -

 

Si le Pays Briançonnais renferme une biodiversité « remarquable » et est « réputé » pour avoir une « très bonne » qualité de l’air, il n’en reste pas moins qu’aux niveaux national et mondial, on note une « baisse inquiétante » de la biodiversité et une augmentation des polluants atmosphériques. Face à ce constat l’association Arnica Montana (association scientifique, pour la connaissance et la protection des milieux naturels des Hautes-Alpes, créée en 1988) à décider de faire un état des lieux dans le nord des Hautes-Alpes.

 

« Chute des oiseaux communs, baisse de la biodiversité et par moments une pollution de l’air »

Claude Rémy, président d’Arnica Montana, présente le résultat des études menées par l’association qui constate une chute importante des populations des oiseaux communs (mésanges, bruants …), une diminution de certaines espèces végétales. Au niveau de la qualité de l’air, certains voyants clignotent dans le rouge. C’est ce que révèlent les études menées en lien avec le laboratoire de la pollution atmosphérique de l’INRA de Nancy, qui met en évidence une pollution à l’ozone.

Les explications de Claude Rémy :

Quelles sont les causes de ces différents résultats ? la responsabilité de l’être humain est en jeu.

 

Que faire pour enrayer ce mouvement ?

Pour Claude Rémy il faut, par exemple, lors de la mise en œuvre de chantier pour des travaux, choisir des dates qui ne correspondent pas à des dates de reproduction pour les animaux. Et dans ce but Claude Rémy rassure : « il ne s’agit pas de tout empêcher, mais de trouver des solutions dans la concertation. »

 

« Les Hautes-Alpes renferme plus des 3/4 de la flore de France, 400 espèces de vertébrés, 800 espèces de lichens. Notre département est très riche, il faut le préserver », Claude Rémy.

 

Les randonneurs ont également un rôle à jouer afin de ne pas déranger la faune et la flore lors d’excursions. L’agriculture doit également prendre en compte que certains pesticides ont des conséquences directes ou indirectes sur la biodiversité.

Pour aller plus loin dans le débat, une conférence, ouverte à tous, est organisée ce vendredi 3 août, à 20h30, au foyer culturel de l’Argentière-la-Bessée.

 

A.Cam