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Hautes-Alpes : frais transports scolaires, P.Boyer propose une motion et se fait renvoyer dans les cordes

POLITIQUE / Écartée par la majorité Départemental LR, la motion contre la hausse des frais des transports scolaires présentée par la députée LREM des Hautes-Alpes est également dénoncée par deux conseillers départementaux d’opposition, Patricia Vincent et Remy.

 

- Hautes-Alpes -

 

« C’est avec un grand regret que je constate que la majorité départementale a rejeté la motion que j’avais déposée », déclare Pascale Boyer, députée (LREM) et conseillère départementale des Hautes-Alpes. Celle-ci visait à demander « fermement » à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur le maintien du principe de gratuité pour l’organisation des transports scolaires sur le territoire des Hautes-Alpes, « conformément à son engagement de mars 2017. »  

Pour l’élue, si la loi de Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) du 7 août 2015 transfert la compétence des transports scolaires à la collectivité régionale au 1er janvier 2017, « aucun élément ne justifie, pour nos concitoyens, cette augmentation soudaine du prix d’un service public déterminant pour la cohésion sociale dans les Hautes-Alpes. »

Une motion rejetée par la majorité, mais appuyée par une partie de l’opposition : Florent Armand, Guy Blanc, Joël Bonnaffoux, Gérard Fromm, Aurélie Poyau, Valérie Rossi et Anne Truphème. Invitant au passage les maires des communes du département à proposer la motion au vote lors de leur prochain conseil municipal. Mais dans l’opposition manquent le soutien de deux conseillers départementaux qui  renvoient la députée à ses prises de position en faveur de la loi NOTRe.

 

« Madame Boyer oublie de préciser que c’est la loi NOTRe qui est à l'origine de cette augmentation »

Parmi ces conseillers départementaux d'opposition absents pour soutenir la motion de Pascale Boyer : Patricia Vincent et Rémy Oddou, élus sur le canton de Tallard, qui dénoncent un coup de communication de la députée.

Si les deux élus ne négligent pas l’inacceptabilité du choix de la Région, qu’ils « condamnent fermement », ils rappellent que Pascale Boyer a « toujours soutenu » la loi NOTRe « dont elle assure la mise en oeuvre, sans jamais aucune souplesse ni remise en cause malgré les très nombreuses interpellations des élus locaux. »

 

« À part des effets de manche très habituels et archaïques en politique, quelles solutions concrètes que sa fonction lui permettrait de proposer, suggère-t-elle pour éviter que nos concitoyens n’aient à assumer cette brutale augmentation ? Aucune ! », P.Vincent et R.Oddou.

 

Au passage il renvoie la députée à son absence de prises de position en faveur de sujets locaux. Pascale Boyer s’étant abstenue de voter en faveur de motion pour le maintien des services de santé contre le projet de l’ARS (Embrun, Laragne), des transports (gare de Chorges), de la gestion de l’eau, pour le maintien des transports scolaires. « Nous aurions souhaité qu’elle soit à l’écoute et comprenne les problèmes de notre département notamment sur la question du Pacte Républicain (contrat entre l’État et les collectivités) au lieu de s’arc-bouter sur des positions politiciennes qui ne font pas avancer la cause des Hautes-Alpes. »

A.Cam