Hautes-Alpes : débat sur les réfugiés à Briançon, « le Parlement européen refuse le contradictoire ! »

POLITIQUE / Sur deux registres bien distincts, élus du Rassemblement National et Les Républicains, regrettent ne pas avoir été invités pour partager la tribune d’un débat sur la crise migratoire qui se tiendra lundi 18 juin au théâtre du Briançonnais.

 

- Hautes-Alpes -

 

Lundi 18 juin, un débat se tiendra au théâtre du Briançonnais autour des questions relevant de l’accueil aux réfugiés. Un débat initié par le Bureau du Parlement européen à Marseille, qui couvre toute la circonscription du Sud-Est, en partenariat avec la ville de Briançon, la ville de Modane, la ville de Bardonecchia, le mouvement citoyen Tous Migrants. Mais si le débat sera ouvert à tous, l’opposition réclame une place sur l’estrade avec les hommes et femmes politiques conviés pour débattre face au public.

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Un débat sans opposition ?

C’est ce que dénonce, Amaury Navarranne, conseiller régional des Hautes-Alpes du Rassemblement National (ex-FN). Bien plus présent dans son fief de Toulon où il est élu conseiller municipal d’opposition et où il mena, sans succès, campagne pour les législatives en 2017, celui-ci se rappelle ponctuellement et avec une certaine opportunité politique, qu’il est également un élu haut-alpin. Souhaitant aujourd’hui prendre sa place dans le débat sur la crise migratoire dans le département.

Mais, constate l’élu, « l'institution n'a convié parmi les intervenants que des élus ou associatifs tous favorables à la régularisation de tous les migrants. Étrange, ou plutôt grosse ficelle : un débat encadré qui ne prévoit pas d'alternative à l'immigration invasion. » Constatant ne pas avoir « voix au chapitre dans cette réunion » celui-ci rappelle que le Rassemblement National, « pourtant première délégation française en nombre d'élus au Parlement européen » souhaite, « le rétablissement de contrôles à nos frontières nationales. Que les demandes d'asiles se fassent dans les ambassades ou consulats français dans les pays d'origine. Expulser immédiatement les déboutés du droit d'asile. »

 

« Inconcevable que l’opposition municipale ne puisse exprimer son point de vue »

Une demande de partage de tribune qu’avait déjà exprimée, Romain Gryzka, conseiller municipal et communautaire d’opposition (LR) de Briançon. Dans une approche politique bien plus modérée, l’élu annonçait se « réjouir » d’une telle initiative « qui pourra nous apporter, je l’espère, des réponses concrètes à de nombreuses questions que nous nous posons. »

« Bien que ne partageant pas la totalité des positions des intervenants, nous souhaitons, avant tout, trouver une solution durable, responsable, humaniste et respectueuse des briançonnaises et briançonnais qui n’en peuvent plus de cette situation appelée tragiquement à empirer », déclarait alors Romain Gryzka en préambule d’une demande de participation auprès du maire de Briançon.

Mais faute d’être à l’initiative du débat, la mairie à faire part de son impossibilité à répondre à cette demande. Arguant qu’afin de répondre directement aux questions du public, « les eurodéputées souhaitent ne pas multiplier le nombre d’intervenants à la tribune (…) comme toute personne souhaitant participer à ce débat, le leader de l’opposition municipale doit remplir un formulaire d’inscription. »

 

A.Cam