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Hautes-Alpes : Cyril Gamba appelle à l'interdiction de manifestation des pro-migrants

POLITIQUE / Le responsable adjoint du FN dans les Hautes-Alpes juge les élus soutenant le mouvement des pro-migrants comme "indignes des responsabilités qui leur sont confiées ».

 

- Hautes-Alpes - 

 

« Les élus actuels sont faibles » : Cyril Gamba, délégué adjoint de la fédération du Front National des Hautes-Alpes n’y va pas avec le dos de la cuiller. Dans un communiqué, ce dernier réagit à la mobilisation ce jeudi matin de 300 personnes devant le tribunal correctionnel de Gap, alors que les désormais dénommés « 3 de Briançon » étaient jugés pour aide à l’entrée de personnes en situation irrégulière et en bande organisée.

 

Cyril Gamba tranche sur l’illégalité des faits

Le responsable adjoint refuse les arguments avancés par les pro-migrants de porter secours à des personnes en danger. « La vérité est toute autre, les 3 de Briançon ont été interpellés alors qu’ils participaient à faire entrer des dizaines de clandestins par le col de Montgenèvre et que cela était parfaitement organisé ». Des faits qui sont, selon Cyril Gamba, illégaux.

Pour autant, la plus haute juridiction française a été saisie pour s’exprimer sur ce sujet. Le Conseil Constitutionnel a en effet été saisi par la Cour de Cassation après la condamnation de Cédric Herrou pour avoir fait passer la frontière à quelques 200 migrants dans la Vallée de la Roya. Une question prioritaire a été posée aux « sages » qui doivent statuer sur « peut-on être condamné pour délit de solidarité ? ».  

En effet, un article du Code de l’entrée et du séjour des étrangers punit l’aide au séjour irrégulier sauf si elle est le fait de la famille ou de toute personne physique ou morale « et qu’elle n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte ». D’autant plus si c’est pour apporter des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d'hébergement ou de soins médicaux « destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l'étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l'intégrité physique de celui-ci ».

 

« Les élus sont faibles, cela ne les gênent-ils pas d’être assimilés à des anarchistes ? »

 

Le frontiste appelle à l’interdiction de manifestation des pro-migrants, « il serait de bon ton de ne plus leur accorder d’autorisation de manifester n’importe où, n’importe quand et avec n’importe qui ». Il condamne par ailleurs durement les élus affichant leur soutien au mouvement, jugeant qu’ils prônent l’illégalité, « ils ne sont pas dignes des responsabilités qui leur sont confiées, cela ne les gênent-ils par d’être assimilés à des anarchistes ? ».

 

C. Michard