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Hautes-Alpes : un jardin historique pour perpétuer des espèces anciennes

L'ÉCHO DES COMMUNES / Troisième épisode sur la commune de Mont Dauphin

 

-Hautes-Alpes-

 

Pour ce nouvel épisode de l’Echo des Communes consacré à Mont Dauphin, focus ce mercredi sur le jardin historique de la commune. Un jardin de 1.000 m², mis en place par la municipalité depuis 2012, où l’on trouve des plantes médicinales, des plantes de cueillettes mais aussi des plantes alimentaires, « on a voulu créer un jardin qui retrace l’alimentation de la Place forte de Vauban à nos jours » souligne Emmanuel Borel, le jardinier.

 

Un lieu pour permettre la préservation de la biodiversité. Des recherches ont été menées, notamment des études ethnobotaniques, « la plupart de ces espèces sont menacées, beaucoup ont déjà disparu » indique sur Alpes 1 Emmanuel Borel. Outre ce jardin pour permettre la préservation de ces plantes mais aussi la diffusion, tout un travail est mis en place avec des agriculteurs. « On travaille avec des agriculteurs en bio, on leur prête des graines, ils les mettent en culture, les multiplient et nous rendent le double de ce qu’on leur donne. Des semences qu’on peut encore diffuser » commente Emmanuel Borel

 

Un jardin qui se visite, sur réservation, durant les mois de mai, juin et septembre, en compagnie d’Emmanuel Borel. Il vous fera découvrir ce lieu insolite avec beaucoup de passion.

Mardi : La place forte de Mont Dauphin fête cette année les 10 ans de l'inscription des fortifications Vauban au patrimoine mondial de l'Unesco. Une place forte construite en 1693 suite à l’invasion du Duc de Savoie, « Vauban décide de construire la place forte ici car on est sur un promontoire rocheux, on est protégé par des falaises. Il faut savoir que les soldats ont participé à la construction de la place forte » explique sur Alpes 1 Manon Assenat chargée d’action éducative à la place forte.

Vauban souhaitait dès la construction qu’une vie civile prenne place pour « éviter les désertions de soldats, on parle bien de place forte pour Mont Dauphin, car il y a un village à l’intérieur des fortifications. S’il n’y avait pas de village on parlerait juste de fort » souligne Manon Assenat. « Vauban avait prévu qu’il y ait jusqu’à 3.000 habitants, ça n’a jamais été le cas », indique la chargée d'action éducative

 

 

Moment phare de la visite, la découverte de la lunette d’arçon, pour Manon Assenat « on est dans le souterrain de la lunette d’Arçon. C’est un souterrain qui fait plus de 100 mètres de long. C’est un élément défensif majeur de la place forte. Elle est située sur le front fortifié de la place forte. Le seul endroit d’où l’attaquant pouvait venir. En fait, on est à l’extérieur de la place, on est au-delà des fossés, comme le périscope d’un sous-marin ». Une place forte qui n’a jamais été attaquée. Le seul fait d’arme qu’elle ait connu, c’est lors de la Second Guerre Mondiale. Un avion italien avait lâché une bombe sur l’arsenal.

 

 

Notez que cette année de nombreux événements sont organisés pour fêter les dix ans de l'inscription des fortifications Vauban au patrimoine mondial de l'Unesco. La place forte qui se découvre grâce notamment à des visites guidées.

 

Lundi : 50.000 euros investis pour restaurer une caserne de la place forte appartenant à la commune de Mont-Dauphin. Il s’agit de mener des travaux sur la toiture. Les travaux doivent se terminer à la mi-juin. En 2015/2016, la commune avait investi 1.6 millions d’euros pour restaurer des remparts. Le maire souhaite que les investissements se poursuivent en 2018 sur une rue de Mont-Dauphin : « On est les héritiers de Vauban. Notre rôle c’est de préserver cet héritage et de garder sa beauté », souligne l'édile Gilbert Fiorletta.

 

A.Vallauri