Hautes-Alpes : quand les cheminots rendent visite à la députée, Pascale Boyer

SOCIÉTÉ / Si le gouvernement promet que la SNCF restera 100% publique, les cheminots des Hautes-Alpes refusent l’ouverture à la concurrence et l’ont fait savoir à la députée (LREM) des Hautes-Alpes.

 

- Hautes-Alpes -

 

Pas de privatisation, c'est promis, assure le Premier ministre Édouard Philippe, dans un entretien accordé ce mardi au Monde. Interrogé sur l'éventualité d'une privatisation de la SNCF, le ministre est catégorique : « ma réponse est non ».

Plus tôt, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, avait assuré dans un tweet que « les trois entreprises SNCF, SNCF Mobilités et SNCF Réseau sont et resteront 100% publiques et incessibles : ce n'est pas seulement une promesse, c'est ce que nous avons inscrit dans la loi votée à l'Assemblée nationale ! Nous le confirmerons lors du débat du Sénat. »

 

 

Mais cela n’aura pas rassuré les cheminots des Hautes-Alpes, qui dénoncent l’ouverture à la concurrence. Alors ce vendredi, environ 60 d’entre eux se sont rassemblés en assemblée générale. Se rendant par la suite jusqu’à la permanence de la députée (LREM) des Hautes-Alpes, Pascale Boyer. Une parlementaire qui a voté à l’Assemblée nationale « pour » l'ensemble du projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire.

 

 

Procédant à une redécoration express, les cheminots grévistes ont symboliquement jeté leur tenue de travail « pour protester contre la transformation de l'entreprise en Société Anonyme et contre l’ouverture à la concurrence. »

Une ouverture à la concurrence de la compagnie ferroviaire que justifie le Premier ministre par « l’accroissement de la qualité de service », qui devrait rentrer en œuvre à partir de 2019. Ainsi, des trains d’autres compagnies que la SNCF pourront transporter des voyageurs sur le territoire français. Cette ouverture à la concurrence, exigée par l’Union européenne, permettra aux régions de recourir à des appels d’offres pour l’exploitation des lignes de TER.

 

A.Cam