- Hautes-Alpes -
Depuis 2016, la Communauté de communes du Briançonnais est labellisée par l’État « Territoire zéro déchet, zéro gaspillage ». Un programme national qui vise à réduire de 50% la quantité de déchets d’ici 2025.
Pour y arriver, l’intercommunalité multiplie les actions de sensibilisation, mais aussi d’aide au tri et à la valorisation des déchets. En ce moment, elle fait la promotion du compostage auprès des associations, des entreprises, ou encore des citoyens.
30% de déchets en moins en 10 ans
Arriver à un territoire « zéro déchet » est une utopie. Mais la Communauté de communes du Briançonnais fait de la réduction des déchets son combat principal. « Ça fait 10 ans que l’on travaille sur cette problématique, avec de très bons résultats. On a baissé de 30% le tonnage des ordures ménagères résiduelles », se félicite Pierre Leroy qui est vice-président communautaire chargé de l’environnement.
« On a baissé de 12.000 à 8.000 tonnes, grâce aux efforts de tri et grâce aux efforts pour ne plus produire de déchets », P. Leroy
La première action consiste, en effet, à produire moins de déchets : acheter en vrac, imprimer sur des feuilles de brouillon, ne pas jeter des outils qui fonctionnent, prêter des équipements inutilisés… Des pratiques simples à développer. Ensuite, il faut mieux trier et valoriser nos déchets et cela passe par la sensibilisation de chacun. « 53 réunions publiques ont été faites sur le territoire », précise Pierre Leroy « pour expliquer l’intérêt de mieux trier ses déchets, de faire du compostage, d’avoir des poules dans son jardin. »
Moins de déchets, mais plus d’argent
L’intérêt est, bien sûr, environnemental en premier lieu, mais aussi financier. Bien trier rapporte de l’argent, ou plutôt en coûte moins aux contribuables. « On a des coûts pour collecter et traiter ces matériaux mais, à côté de cela, la CCB touche des recettes qui sont liées à la revente de ces matériaux », explique Estelle Jemy, la responsable de la valorisation des déchets à la Communauté de communes du Briançonnais.
De l’argent qui est réinvesti. Des composteurs sont mis en vente à tarifs préférentiels, pour inciter les habitants et professionnels à recycler eux-mêmes une partie de leurs déchets alimentaires. En bois ou en plastique, deux modèles sont proposés à 20 ou 25 euros. Actuellement, 200 composteurs individuels ont été vendus, mais pour ceux qui n’ont pas la place d’installer un composteur de près de 400 litres, 10 points de collecte collectifs ont été installés sur le territoire.
Le reportage d’Aurore Vallauri :
