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Hautes-Alpes : migrants, une pétition qui fait débat à Briançon

SOCIÉTÉ / « Voulez-vous d’un mini Calais à Briançon ? Non, alors signez » voici l’intitulé d’une pétition lancée en ligne par une certaine « République des Escartons Libre » la semaine dernière. Une pétition qui rejette en bloque la politique du maire de la ville envers l’accueil des migrants.

 

- Hautes-Alpes -

 

Demain, la commune de Briançon serait en proie à devenir le Calais des Hautes-Alpes ? C’est en tout cas ce que soutient le groupe de La République des Escartons Libre (LREL) dans une pétition en ligne qui a recueilli près de 1.400 signatures. Ce que réfute le maire de la ville (DVG), Gérard Fromm. « Contrairement aux affirmations graves portées par les auteurs de la pétition, il n’y a jamais eu dans notre commune de campements, de dégradations, ou d’incidents liés à la présence de migrants. »

Pour le maire, il est temps de « veiller à ne pas créer d’amalgames laissant penser que les exilés accueillis temporairement à Briançon - et qui ne souhaitent pas y rester - seraient à l’origine des problèmes d’insécurité. Ces allégations infondées risquent d’entraîner le rejet de la part d'une partie des Briançonnais et de renforcer les attaques racistes de ceux qui professent la haine des étrangers. »

 

Une pétition en ligne contre « le climat malsain qui s’installe et les conflits causés par les associations pro-migrants. »

Une réplique du maire de la ville que juge La République des Escartons Libre comme étant « des allégations diffamatoires et insultantes. » S’annonçant comme « apolitique et pacifiste » et n’ayant « aucun lien avec les interventions en cours au col de l’Échelle avec Génération Identitaire », le mouvement affirme que « les acteurs économiques briançonnais sont inquiets pour l'avenir du tourisme et de la saison à venir », ajoutant que « beaucoup de touristes annulent déjà leur réservation. »

Révoquant une publicité faite dans la presse sur le thème : « Briançon terre d’accueil de migrants », ou « les Briançonnais soutiennent les migrants », LREL souhaite mettre fin à « la parole unique des associations Pro-migrants. Assez de ces associations qui sèment ce mal être, des fauteurs de trouble qui provoquent l’autorité de l’état, par leurs actions illégales et qui veulent imposer leur pensée unique. »

Inquiet de « préserver l’économie et le tourisme », LREL dit s’inquiéter « d'un projet d'installation prochaine d'une ZAD à la frontière. » 

 

A.Cam