- Hautes-Alpes -
En passant sur le pont de Savines-le-Lac, la vue est imprenable et fantasmagorique. Les rives du Lac de Serre-Ponçon font apparaître des canyons creusés par la Durance. Ponts et routes engloutis, accès à pied à la Chapelle de l'îlot Saint Michel, formes géométriques quasi-poétiques, autant d'éléments qui peuvent amener le promeneur dans un autre monde.
Un phénomène qui s’était produit il y a un demi-siècle
En 55 ans, c'est la deuxième fois que l'on voit pareil phénomène : le niveau du lac actuellement est de 739 mètres d'altitude par rapport au niveau de la mer. À plein, il est à 780 mètres, soit donc 41 mètres de moins que son niveau optimal.
« Nous sommes dans la situation de crue de 1956 », V. Berenguel
Deux raisons à ce phénomène, une première due au froid. En effet, durant cet hiver la France a dû faire face à deux vagues de froid importantes provoquant plus de besoins en électricité. La seconde est due aux importantes chutes de neige et donc à des fontes de neige prévisionnelles importantes. « Nous nous trouvons dans la situation de la crue de 1956 », explique Victor Berenguel le président du SMADESEP, Syndicat d’aménagement des rives du lac de Serre-Ponçon, « EDF a un devoir de sécuriser la population ».
Alors que la capacité du lac est d’environ 1,2 milliard de m3, mais d’après les statistiques comprenant tous les bassins versants « nous aurions un peu plus de 2,5 milliards de m3. Si toute cette eau arrivait en même temps, il y aurait un surplus important. Nous ne pouvons prendre ce risque », poursuit Victor Berenguel.