-Hautes-Alpes-
« L’occupation de la gare de Briançon est une honte », dénonce la tête de liste de l’opposition (LR) de la ville de Briançon, Romain Gryzka. Une occupation sous forme d’ « abandon de notre ville par l’État qui ne prend pas la mesure de la situation migratoire dans le Briançonnais », pour l’élu. Depuis ce dimanche soir, une 60aine d’exilés est accueillie au sein de la gare SNCF de la ville fortifiée, occupée par les associations qui avancent aujourd’hui un état de saturation de leurs places d’accueil.
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« Nous appelons le Président de la République à venir constater sur place, par lui-même, la gravité de la situation. Cela ne peut plus durer ! Nous craignons une situation, déjà désespérée, qui empire et devienne davantage incontrôlable », R.Gryzka.
Romain Gryzka regrette un abandon de l’État et une « honte également que cette occupation soit tolérée par certains membres de la majorité municipale de Gérard Fromm. » L’élu qui s’était abstenu en novembre dernier, quand la majorité avait mis au vote la mise à disposition de l’appartement municipal de la conciergerie du cimetière Vauban à l’association « Tous Migrants ». Désormais, il explique qu’il y a « une profonde différence entre voter pour une délibération, d’une portée humanitaire, autorisant l’accès à un logement d’urgence en plein hiver et l’occupation illégale et irrégulière d’une gare », sous entendant que demain le maire pourrait laisser à disposition « la patinoire ? Le théâtre ? Nous ne cautionnerons plus aucune décision visant à encourager indirectement cet appel d’air qui doit cesser au plus vite ».
ZAD Notre Dame des Landes, migrants, même combat ?
Comme certains Briançonnais sur place, Romain Gryzka s’étonne de la présence d’une banderole de soutien aux zadistes de Notre Dame des Landes sur la devanture de la gare. Si certains bénévoles expliquent ce slogan affiché par le soutien des zadistes aux migrants, pour Romain Gryzka, la banderole est inquiétante « sur la tournure des évènements et démontre que la situation des migrants n’est pour certains qu’un prétexte pour créer un trouble à l’ordre public ».
Quand Romain Gryzka s’inquiète, l’un de ses conseilleurs municipaux dérape sur les réseaux sociaux
Le sujet des migrants entraîne souvent des dérapages sur les réseaux sociaux, de part et d’autre des avis. Mais ce lundi, c’est le conseiller municipal de l’opposition Alessandro Picat-Re qui, excédé, s’en prend ouvertement aux associations de défense des migrants et n’hésite pas à les qualifier, sur le Facebook d’Alpes 1, « d’associations de branleurs ». Si certains ont semblé heurté par ces propos, ce dernier les a justifiés par un certain « franc parler ».
A.Cam