- Hautes-Alpes -
Elle est l'une des rares représentantes de la Boule Ferrée Gapençaise (BFG) à jouer au côté des hommes dans les compétitions de boule lyonnaise. Dans une discipline à l'image très masculine, Isabelle Millon a su faire sa place, elle qui a commencé à jouer dans les années 80 à Saint-Bonnet-en-Champsaur. « Ils organisaient des concours mixtes le vendredi soir. Du coup, ils acceptaient les femmes. Ensuite, j'ai été licenciée à la BFG et je n'ai pas changé de club depuis », raconte la Haut-Alpine.
« À cette époque, c'était rare. Il n'y avait d'ailleurs pas ou très peu de femmes qui jouaient », I. Millon
Une passion née sans réels antécédents familiaux. « Quand j'étais petite, mon père m'emmenait à la Pépinière [à Gap, ndlr.] voir les grandes finales du concours, mais personne ne jouait aux boules dans ma famille ».
Pas de compétitions féminines
Aujourd'hui, si beaucoup de femmes pratiquent la boule lyonnaise en loisir au sein de la Boule Ferrée Gapençaise, notamment lors des concours hebdomadaires du jeudi, c'est en revanche loin d'être le cas à plus haut niveau.
« C'est une discipline où il y a peu de féminines, donc c'est très difficile d'organiser des concours sur le département », I. Millon
« Même les qualificatifs pour les championnats de France sont en régionaux. Au niveau départemental, il y a un championnat masculin mais pas féminin », constate Isabelle Millon. Si une femme souhaite jouer en compétition dans le 04 et 05, elle doit le faire avec les équipes masculines. Et pourtant, selon la sportive, « il est reconnu que les femmes sont de très bonnes pointeuses, car elles sont beaucoup plus appliquées. En revanche, pour le tir, c'est assez difficile car ce sont de grosses boules qui pèsent lourd ce qui rend les choses plus compliquées pour nous ».
Ne pouvant jouer en Division 2 féminine dans le département, comme l'exigerait son classement individuel, Isabelle Millon participe donc régulièrement à des concours d'hommes en compétitions officielles, mais à l'échelon inférieur, en Division 3.
Écoutez Isabelle Millon :