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Hautes-Alpes : secours dans l'Himalaya, un Gapençais en contact avec l'alpiniste française

SOCIÉTÉ / Ludovic Giambiasi est le routeur logisticien d’Elizabeth Revol, qui a pu être secourue ce dimanche

 

- Hautes-Alpes -

 

Il est resté en contact avec l’alpiniste française lors de sa descente du Nanga dans l’Himalaya Pakistanais. Ludovic Giambiasi est le routeur logisticien d’Elizabeth Revol, qui a pu être secourue ce dimanche. Ludovic Giambiasi qui est basé à Gap. Et c’est depuis la capitale des Hautes-Alpes notamment que les secours vont s’organiser. 

 

La montagne tueuse 

C’est le neuvième plus haut sommet du monde : le Nagan Parbat dans le nord-est du Pakistan, du haut de ses 8. 125 mètres d’altitude, a été surnommé « la montagne tueuse ».

 

Une triste expérience pour Elizabeth Revol, originaire de la Drôme et le Polonais Tomasz Machiewicz, deux alpinistes expérimentés. Après avoir atteint le sommet du Nagan Parbat, jeudi dernier, le retour annonce de grandes difficultés pour l’équipage.  Le grimpeur polonais souffre de graves gelures mais aussi de cécité alors qu’ils se trouvent à 7.280 mètres d’altitude.

 

Une campagne de collecte pour sauver les alpinistes

La descente se transforme alors rapidement en opération de secours. Une plateforme de collecte de fonds est mise en place sur internet. Le but est de réunir 50.000 dollars pour obtenir un hélicoptère privé et sauver les deux alpinistes. Sur les réseaux sociaux, Ludovic Giambiasi informe de l’état des deux alpinistes, lui qui reste en contact permanent par téléphone depuis Gap avec Elisabeth Revol. Au matin du 27 janvier, les derniers messages de la Drômoise indiquent qu’elle souffre elle aussi de « gelures sévères sur 5 orteils du pied gauche ». Deux hélicoptères et une équipe d’alpinistes sont en route. L’alpiniste française,  qui attend les secours et se trouve toujours au même endroit, « est entièrement lucide »

 

Peu avant 13h, les secours parviennent sur place et c’est une importante tentative de sauvetage qui débute.  Mais une heure plus tard, c’est la déception : « Secours par hélicoptère sans succès. Équipe de secours posée vers camp 1,  ils essaient de la rejoindre cette nuit. Nouvelle tentative demain avec hélicoptère », écrit le logisticien. La communication est coupée avec Elisabeth. « J’essaie de descendre tant qu'il y a des cordes » indique-t-elle dans son dernier message. Pendant ce temps, les secours avancent et Ludovic Giambiasi se dit « confiant » face à une météo favorable. L’évacuation doit tout de même être rapide, car une tempête de neige s’annonce. Elisabeth doit être récupérée, sans son compagnon de cordée. « Nous avons une pensée toute particulière pour la famille et les amis de Tomek », écrit le Gapençais.

 

Abandonner son coéquipier pour sauver sa vie

Car l’alpiniste drômoise a du faire un choix. Abandonner son coéquipier pour sauver sa vie. Tard dans la nuit Ludovic Giambiasi indique qu’il n’est pas possible de secourir Tomek, le temps et l’altitude mettraient la vie des secouristes en grand danger « c’est une terrible et pénible décision », termine le routeur logisticien. Ce dimanche, la Française a été héliportée sur Islamabad, elle souffre de gelures aux mains et aux orteils. Désormais, la plateforme sert à récolter de l’argent pour la famille de Tomek, sa femme et ses trois enfants : Collecte de fonds pour la famille de Tomek