- Hautes-Alpes -
Les États généraux des migrations se sont tenus à Briançon ce week-end. Durant ces deux jours, des débats et des témoignages. Deux invités, les journalistes Raphaël Krafft et Edwy Plenel, mais aussi beaucoup de citoyens dans la salle, plus d’une centaine.
« Sauver notre âme, l'âme de l'Europe », E. Plenel
Des États généraux des migrations pour dénoncer l'intimidation des citoyens solidaires, la répression policière aux frontières, le durcissement de la politique française et l'impasse des politiques migratoires européennes.
Ils risquent leur vie
Étienne Trautmann est accompagnateur en montagne. Il raconte avoir reçu un appel d'une personne en détresse totale. Il s'agit d'un Guinéen de 22 ans, Moussa, coincé et à bout de force dans un couloir d'avalanche. « Dans le passage de nos montagnes, il y a des gens qui peuvent mourir parce que clairement, ce jeune s'est retrouvé dans une pente entre 40 et 45 degrés. C'est un endroit que moi, en tant qu'accompagnateur en raquettes, je n'y vais pas. », Le jeune homme est parti à 5 heures du matin de Bardonnechia en Italie. « Il m'a dit qu'il avait de la neige jusqu'à la taille et qu'à cet endroit là il était congelé, à ne plus pouvoir bouger », raconte Étiennne à la salle. Le migrant a été secouru et héliporté à l'hôpital de Briançon. Il a des engelures de type niveau deux, mais ses jours ne sont plus en danger.
Des États généraux des migrations pour faire un point sur la politique migratoire française, sur l’aide aux migrants, aux demandeurs d’asile qui défient la montagne, le froid et la neige pour passer de l’Italie à la France.
« On ne peut pas laisser des gens mourir à nos portes », M. Duez
Max Duez est chirurgien-orthopédiste à Briançon. Il assure des permanences à la cellule PASS, la Permanence d'accès aux soins de santé destinées aux personnes en précarité :