- Hautes-Alpes -
Ils demandent au gouvernement de revoir sa copie face à la gestion du loup. Mobilisation des syndicats agricoles ce lundi à Lyon pour s’opposer au nouveau plan loup 2018-2023. Un plan dont trois mesures ont mis le feu aux poudres à la mi-septembre, conduisant les organisations agricoles à claquer la porte de la réunion qui se tenait.
« Messieurs Hulot et Travert, revoyez votre copie ! », FNSEA-FNO-JA
Trois mesures sont refusées : conditionner l’indemnisation des dommages engendrés par les attaques à la mise en œuvre des mesures de protection, prioriser les tirs d’effarouchement et de défense simple et interdire les tirs de prélèvements avant la fin de l’été. « Je comprends cette exaspération, le milieu agricole se sent méprisé par les milieux urbains », lance Joël Giraud. Le député LREM des Hautes-Alpes et président de la commission permanente du conseil national de la montagne rencontrera le directeur de cabinet du Président de la République le 8 novembre prochain pour une réunion d’arbitrage.
Décliner la politique loup par territoire pour supprimer véritablement la pression du prédateur
Joël Giraud en appelle donc à une politique de gestion du loup qui soit beaucoup plus proche des territoires, « nous en avons les fondements juridiques dans la Loi Montagne », avance-t-il comme pour dégager les barrières législatives qui pourraient s’y mettre. Le quota de prélèvement de 40 loups au niveau national est « la mauvaise solution » selon le Parlementaire, « il n’y a rien de pire pour un éleveur qui a subi une attaque de s’apercevoir que le quota de loup a permis de tuer un canidé, mais à 300kms de chez lui ». Son idée : adapter la pression de prélèvement dans les territoires reconnus avec des attaques.