- Hautes-Alpes -
Feux de forêts, surveillance des plages, mais aussi Tour de France : l’été a été chargé pour les sapeurs-pompiers des Hautes-Alpes. Le bilan opérationnel a été dévoilé ce mercredi, au sein de la salle de crise du Centre opérationnel à Gap.
« 2017 sera une des années avec la plus forte activité feux », Colonel P. Moreau
Les interventions sont en hausse de 8,3% en un an. Le Service départemental d’incendie et de secours des Hautes-Alpes est passé de 10.260 interventions entre septembre 2015 et août 2016 à 11.110 cette année. Cela représente un surcoût budgétaire estimé à plus de 150.000 euros sur un budget annuel de 13 millions d’euros pour le SDIS (2 millions réservés à l’investissement). « Nous devrons absorber cette augmentation en réalisant des économies sur d’autres postes », précise Marcel Cannat, vice-président du Conseil départemental et président du SDIS 05.
Répartitions des interventions, en nombre réel :
« Le fait marquant, ça a été effectivement les feux de végétaux, avec une activité relativement mesurée dans les Hautes-Alpes, mais par contre une activité de renfort très importante », commente le colonel Patrick Moreau qui dirige le Service départemental d’incendie et de secours des Hautes-Alpes. Pour l’année 2017, on comptabilise déjà 297 feux de végétation, contre 147 en 2016. Ce chiffre n’a été dépassé qu’en 2012, avec 337 interventions.
Les feux de végétation depuis 10 ans :
Entre juillet et septembre, 14 jours d’engagement hors département ont eu lieu. Le 15 juillet à Saint-Cannat (13), le 24 juillet à Carros (06), le 26 juillet à Peynier (13), le 1er août à Istres (13), le 11 août à La Motte-d’Aigue (84), le 20 août à Aix-en-Provence, le 23 août à Digne-les-Bains (04) et le 11 septembre à Annot (04).
40 jours ont aussi été nécessaires en Corse, du 8 au 16 septembre. Les deux derniers renforts haut-alpins sur l'Ile de Beauté remontent en 1978 et en 1988. Sur cette période, 108 pompiers se sont mobilisés, dont une dizaine de professionnels et donc majoritairement des volontaires. « J’y vois une action importante en termes de formation », insiste Patrick Moreau. Un aguerrissement en conditions réelles, pour ces pompiers partis avec cinq camions-citerne et un véhicule d’intervention tous terrains. Notez que tous les renforts extra-départementaux sont entièrement pris en charge, financièrement, par l’État.