- Hautes-Alpes -
La sonnette d'alarme avait été tirée avant l'été par le Conseil Départemental des Hautes-Alpes, plusieurs associations s'étaient aussi mobilisées alors que 21 jeunes hommes étaient sans hébergement : la situation des mineurs isolés inquiète dans le département alors que depuis le début de l'année, ils sont 430 à être arrivés dans les Hautes-Alpes. Aujourd'hui, 130 sont sous la protection du Département. Une instance qui, en plein été, se voit obligée de prendre une série de mesures pour faire face à l'urgence.
Rallonger l'enveloppe
Une série de mesures qui oblige aujourd'hui le Département à rallonger l'enveloppe de 800.000 euros, une modification du bugdet qui sera votée le mois prochain lors de la rentrée du Conseil Départemental. Mais on le sait déjà au sein du cabinet du Président des Hautes-Alpes, il faudra certainement prévoir une nouvelle enveloppe avant la fin de l'année pour faire face à cet afflux de mineurs isolés.
Deux employés à plein temps sur les dossiers
800.000 euros qui doivent permettre, d'ici là, de recruter deux travailleurs sociaux chargés de s'occuper à plein temps des dossiers des mineurs isolés, et raccourcir les délais de traitement situés aujourd'hui à 2 mois. Une sorte de "cellule spéciale" en parallèle de la 15aine d'agents qui travaillent déjà sur cet accompagnement.
Apporter un cadre réglementaire à ce qui n'en a pas
Ensuite, il faudra mettre un cadre règlementaire à ce qui n'en a pas pour l'instant : notamment ces centres qui ont permis de mettre à l'abri ces mineurs, mais qui ont été créés dans l'urgence. Puis ces familles d'accueil volontaires qui hébergent ces jeunes gens, mais qui n'ont aucun agrément. Seulement six aujourd'hui l'ont demandé. Une réunion doit se tenir à leur attention d'ici la fin du mois.
Enfin, le Département est en discussion avec la SNCF afin de donner des titres de transport aux mineurs isolés placés sur Briançon et devant se rendre régulièrement à Gap pour le traitement de leurs dossiers. Jusque là conduits par des bénévoles d'association, demain des bons de transport financés par le Conseil Départemental pourraient être distribués au sein du Commissariat de Briançon.
Une situation qui pousse aujourd'hui Jean-Marie Bernard, le président du département, à saisir le président de la République. Une lettre va prochainement lui être adressée.