- Hautes-Alpes -
Profitant, ce mercredi 2 août, de la présence de la Ministre des Transports, Élisabeth Borne dans l’hémicycle du Palais-Bourbon lors de la séance des questions au gouvernement, après trois jours de pagaille à la gare Paris-Montparnasse suite à une panne de la SNCF, les parlementaires haut-alpins mettent la pression sur la société de transports dans un courrier remis en mains propres à la Ministre.
Une lettre au sujet de la dégradation de la desserte ferroviaire des Hautes-Alpes, cosignée des deux députés La République En Marche, Pascale Boyer et Joël Giraud et de la sénatrice Les Républicains, Patricia Morhet-Richaud.
Que reprochent les parlementaires à la SNCF ?
Premier point : les conséquences d’une grève.
Les élus rappellent à la Ministre des Transports, que depuis plus de deux mois, « certains agents de SNCF Réseau à Valence sont en grève et bloquent les circulations de plusieurs trains pendant 59 minutes. » Un blocage ayant pour conséquence un retard systématique pour le train de nuit Paris-Briançon, mais aussi pour certains TER : « le manque de fiabilité qui génère à l’arrivée des retards de 50 minutes à 3h30, une situation qui dissuade les usagers d’emprunter cette liaison », dénoncent les élus.
Une grève dite « de confort ». C’est l’explication donnée par le directeur de SNCF-Intercités aux parlementaires des Alpes du Sud. Une grève qui selon les élus « n’a fait l’objet d’aucune négociation et est donc amenée à se pérenniser. »
Deuxième point : la non-gestion des incidents dans la vallée de la Drôme.
Autre objet d’une dégradation du service proposé par la SNCF dénoncé par les parlementaires : « une non-gestion des incidents dans la vallée de la Drôme. » Des incidents qui selon les élus sont « fréquents dans les Hautes-Alpes et gérés avec célérité et efficacité avec un impact limité sur le trafic. » Alors que du côté de la SNCF dans la Drôme, certaines interventions similaires demanderaient « quatre heures » d’intervention, avec à l’arrivée des trains en retard de 3h voire annulés avec des voyageurs invités à « dormir dans une rame face au refus de la SNCF d’une prise en charge d’une solution d’hébergement. »
Troisième point : le désengagement sur les trains de nuit supplémentaires
Enfin, la suppression des trains de nuit supplémentaires Paris-Briançon en haute saison hivernale est également au cœur de ce courrier. Selon les élus cet engagement a disparu de la convention définitive, « une catastrophe touristique pour notre département. » Une décision prise « sans aucun aval de la hiérarchie lors d’une réunion conjointe entre la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGTIM) et la SNCF. »
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Sur ce point, les parlementaires demandent instamment à la Ministre de tenir les engagements du précédent gouvernement « au plus tard début septembre. »