- Hautes-Alpes -
Le 29 juin dernier, le député (LREM) des Hautes-Alpes, Joël Giraud se félicitait d’avoir été élu à « l’unanimité » rapporteur général de la commission des finances, faute notamment de candidats dans les groupes d’opposition. Finalement, il s’avère que la réalité du vote était tout autre.
Joël Giraud élu au repêchage
Dans sa dernière édition, le Canard Enchaîné nous apprend qu’au départ c’est le député (LREM) du Val-de-Marne, Laurent Saint-Martin, qui avait été élu au poste de rapporteur. Un vote qui n’a pas convaincu le président du groupe des marcheurs à l’Assemblée, Richard Ferrand obligé d’intervenir pour que le député s’efface au profit de l’élu des Hautes-Alpes. L’argument en faveur de Joël Giraud : selon Richard Ferrand « Saint-Martin n’a jamais examiné un budget public de sa vie. »
« Emmanuel Macron voulait un député expérimenté à cette fonction »
Contacté, Joël Giraud ne remet pas en question la version du Canard Enchaîné et précise sur Alpes 1 qu’il y avait, en plus de sa candidature, « deux autres candidats LREM à ce poste. » À la différence des deux autres, l’élu haut-alpin avait un atout dans sa manche : « J’avais l’appui du Président de la République qui voulait un élu expérimenté dans cette fonction. »
Voici donc Joël Giraud élu à l’unanimité, sur ordonnance d’Emmanuel Macron. Mais avec une mission affichée : « Je suis en charge de former mon successeur à ce poste. Me voilà donc tuteur d’un jeune député - Laurent Saint-Martin. [Ndlr- qui n’a pas eu à démissionner et qui est le 1er vice-président de la commission] », précise l’élu haut-alpin.
Joël Giraud a donc signé l'exacte définition du contrat de génération : le maintien en emploi d’un senior, pour l'insertion durable de jeunes et la transmission de compétences.