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Hautes-Alpes : vigilance maximale pour la saison estivale

SÉCURITÉ / Les sapeurs-pompiers, les gendarmes, l'ONF ont présenté le dispositif contre les feux de forêts et pour la surveillance des plages et plans d'eau.

 

- Hautes-Alpes –

 

Les gendarmes, les pompiers et les agents de l’Office National des Forêt se sont rassemblés ce mercredi, Baie de Chanteloube à Chorges, pour présenter au préfet Philippe Court le dispositif de surveillance et d’intervention, à la fois contre les feux de forêts, mais aussi pour la surveillance des plages et de la baignade.

 

 

 

Contre le feu, agir en force

41% de la superficie des Hautes-Alpes est recouverte de forêt, soit un taux supérieur à la moyenne nationale (28%). Chaque jour, la météo est scrutée et un niveau de risque d’incendie est établie sur une échelle de 6. Actuellement, le risque est de 3 à 4 en fonction des territoires.

 

 

Bien qu’à partir du niveau 5, des arrêtés restreignent fortement l’usage du feu, pour le préfet des Hautes-Alpes, Philippe Court, « la règle générale, dans une région comme la nôtre, pendant l’été on ne fait pas de feu à l’extérieur. Quand il y a du vent, quand il y a de la sécheresse, on ne fait pas de feu. »

Le représentant de l’État qui insiste sur l’obligation, pour les habitants, de bien débroussailler leurs propriétés. Un département, où la majorité des feux sont dus à la foudre, mais parfois à des déclenchements accidentels.

 

Pascal Buiatti est chargé de mission DFCI (Défense de la forêt contre les incendies) à l'Office National des Forêts. Il présente sa mission de surveillance quotidienne des forêts et fait un point sur le risque actuel :

 

 

 

En cas d’incendie, l’idée est d’agir vite et fort. « Le principe de base de l’intervention, c’est l’engagement massif de moyens », affirme le colonel Patrick Moreau. Il dirige le Service départemental d’incendie et de secours des Hautes-Alpes (SDIS). « Lors d’un départ de feu, nous procédons au minimum à l’engagement d’un groupe. C’est-à-dire quatre engins et une voiture et nous n’hésitons pas à faire appel rapidement aux moyens aériens de la Sécurité Civile. »

Le SDIS 05 compte 40 véhicules dédiés à la lutte contre les feux de forêts. Il peut aussi appeler les canadairs basés à Nimes. Ce sont les seuls avions qui peuvent s’approvisionner en eau, directement dans le lac de Serre-Ponçon. Sinon, il y a aussi des Trackers, qui ont l’avantage de transporter un produit aditif qui fait barrière aux flammes. En cas de violent incendie, les pompiers peuvent demander le renfort d’un Dash, un gros porteur transportant 10 tonnes d’eau et d’additifs. Cette année, ils bénéficieront aussi de l’aide d’hélicoptères bombardier d’eau, basés à Avignon. L’an passé, les canadairs et trackairs ont été appelés à 5 reprises.

 

En cas d’incendie, une enquête s’ouvre et les Techniciens en Identification Criminelle de la Gendarmerie Nationale interviennent. L’Adjudant Pascal Lamus :

 

 

 

20 noyades évitées

L’autre volet de la sécurité estivale dans les Hautes-Alpes, c’est la surveillance des lacs et des plans d’eau, tous les jours de 11h à 18 ou 19h. Deux à cinq sauveteurs des sapeurs-pompiers sont en poste sur chaque site et un bateau navigue chaque jour sur Serre-Ponçon. Il permet d’assister au plus vite les nombreux navigants, souvent peu expérimentés : « style un catamaran renversé, un véliplanchiste qui n’arrive pas à rejoindre le bord, des troncs d'arbre sur le lac, un kite-surfer qui se fait emporté… », évoque le colonel Patrick Moreau.

L’été dernier, plus de 600 interventions des sauveteurs nautiques ont eu lieu, permettant de sauver une vingtaine de vies. Des pompiers épaulés par la brigade nautique de la Gendarmerie Nationale, qui cherche à faire respecter la réglementation : vitesse, gilets, zones de navigation.