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Hautes-Alpes : « pour une école qui vit à mon rythme », la FCPE demande le maintien à 4,5 jours

ÉDUCATION / Très critiquée, la réforme des rythmes scolaires est appliquée depuis trois ans. Aujourd’hui remise en question par le nouveau ministre de l’Éducation, certains maires des Alpes du Sud décident de revenir sur la réforme, ce que dénonce le syndicat de parent d’élève de la FCPE.

 

- Hautes-Alpes -

 

Pas encore les vacances qu’il faut déjà penser à la rentrée scolaire prochaine. Le 4 septembre, ce sera le jour J pour les enfants inscrits en écoles élémentaires et maternelles. Mais y seront-ils 4 ou 4,5 jours par semaine ? Une question sur laquelle planchent en ce moment les élus. D'une commune à l'autre, la situation promet d'être différente, le gouvernement ayant décidé de leur redonner de la liberté dans l'organisation des rythmes scolaires. Certaines vont donc modifier leur organisation, et d'autres non. Le début d’une belle pagaille ?

 

Un dossier délicat

Emmanuel Macron avait promis pendant la campagne de laisser davantage de liberté aux communes sur les rythmes, en concertation avec les enseignants et les parents. En donnant aux communes la possibilité de revenir à la semaine de quatre jours, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, rouvre un dossier sensible. Selon le projet de décret, il est permis « au directeur académique, sur proposition (...) d'une commune, d'autoriser des adaptations à l'organisation de la semaine ayant pour effet de répartir les heures d'enseignement sur quatre jours ». Cela constituerait le troisième changement de rythme pour les écoliers en neuf ans.

 

La FCPE 05 demande le maintien à 4,5 jours à la rentrée et la concertation.

La FCPE 05 dénonce dans un communiqué « la précipitation avec laquelle certaines communes se prononcent sur le retour à 4 jours alors que le décret n’est pas publié (…) certains conseils d’écoles se sont réunis, à la demande des maires et du DASEN et ont fait des choix qui auraient dû se baser sur le décret et sur la concertation. Les inégalités territoriales qui existaient jusqu’alors sur le temps périscolaire, vont désormais également exister sur le temps scolaire et c’est inacceptable. »

 

« Stop à la précipitation ! »

Le syndicat rappelle que « les élèves doivent être au coeur de notre réflexion. » Attachée à l'organisation de la semaine d'école sur 4,5 jours telle qu’elle est mise en place, la FCPE demande que le temps soit pris  « pour analyser l’organisation actuelle et d’améliorer ce qui doit l’être. »

Une demande de concertation de la part de la fédération de parents d’élèves appuyée d’arguments en faveur du maintien à 4,5 jours :

  • « Une demi-journée d'apprentissage supplémentaire, permettant de mieux étaler le travail d’acquisition des compétences. »
  • « L'assurance, grâce au temps d'activité périscolaire (TAP), d'ouvrir à la culture, au sport, à l'art, … les enfants des familles qui n'y ont pas accès. »
  • « L’assurance d’une éducation nationale et non territoriale, gage de l’égalité du droit à l’éducation pour tous. »

 

Des activités périscolaires compliquées à financer

Les activités périscolaires, qui sont financées par les communes, sont également  au centre des critiques : elles auraient créé des inégalités entre les élèves. Tous n'ont pas la possibilité de faire des ateliers de théâtre, de musique ou de sport, faute à un tissu associatif trop faible et des budgets insuffisants.

Selon l'Association des Maires de France (AMF), 70% des communes déclaraient avoir des difficultés persistantes pour organiser ces activités.

De son côté l’AMF des Hautes-Alpes avait effectué début juin 2017, une enquête auprès des 98 communes du département disposant d'une école. En trois jours, ce sont 59 réponses qui sont parvenues avec un retour sans appel : seulement 18,5% communes expriment l'intention de poursuivre les temps d'activités périscolaires (TAP) et 61% veulent une modification des rythmes scolaires dès la rentrée 2017, qui ne reposeraient pas sur une semaine à 4,5 jours (non à 64,5%), indique l’AMF 05.