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Hautes-Alpes : 1er tour des législatives, abstention et La République En Marche en grandes gagnantes

POLITIQUE / Abstention record, LREM en grande gagnante des suffrages, sortie difficile pour Karine Berger, mauvais calcul de La France Insoumise, qualification sur le fil pour Arnaud Murgia... décryptage du premier tour dans les Hautes-Alpes

 

- Hautes-Alpes -

 

Le premier tour des élections législatives s’est clôt ce dimanche soir, avec un mouvement La République En Marche qui fait la course en tête dans les Hautes-Alpes.

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1ère circonscription, trois gagnantes… l’abstention, Boyer et Asso

Sur la première circonscription, elles sont donc trois gagnantes au sortir de ce premier tour. La première, c’est l’abstention, plus de 46 % contre 39 % en 2012. Celles qui complètent le podium, ce sont donc deux femmes qui mèneront un duel de deux élues gapençaises : l’une est conseillère départementale et se bat pour donner une majorité à Emmanuel Macron, Pascale Boyer. L’autre adjointe à la mairie pour le camp LR/UDI Catherine Asso. Au jeu des suffrages, la candidate En Marche a sûrement bénéficié de la vague macroniste issue des présidentielles, qui la fait partir dans la course à la législature avec près de 32 % des voix, raflant la mise sur des bastions de gauche comme de droite : Gap, Aspres sur Buëch, La Bâtie Neuve, Veynes, Tallard ou encore Serres. Seule Laragne-Montéglin, commune de l’ancienne députée Henriette Martinez pour qui Catherine Asso a été attachée parlementaire, donne la candidate LR/UDI en tête. Une candidate qui totalise 14 % des suffrages, seulement 146 voix d’écart avec le Front National de Patrick Deroin. Insuffisant pour le parti bleu marine pour être qualifié au second tour.

 

 

Le PS doublement puni

La grande surprise de ce premier tour sur cette circonscription, c’est la sortie par la petite porte pour Karine Berger. La députée socialiste n’est donc pas au second tour, avec 11,5 % des suffrages exprimés. La claque à l’ancien gouvernement assenée lors des présidentielles aura donc eu effet ricochet sur sa candidature.

 

Le mauvais jeu de la France Insoumise

Autre enseignement pour ce premier tour, c’est le jeu du cavalier seul qui aura porté un grave préjudice pour la France Insoumise. Cavalier seul sur la 1ère circonscription sans le PCF, cavalier seul sur la 2nde circonscription sans la Convergence Citoyenne. Pourtant, si l’union avait été faite, les scores auraient permis sans grande difficulté au parti d’évincer du second tour Catherine Asso au sud, et Arnaud Murgia au nord.

 

Arnaud Murgia, ou comment mobiliser le bloc de droite ?

Le candidat Divers Droite, et ses 13 % de suffrages exprimés, devront faire face au sortant désormais En Marche Joël Giraud, qui totalise plus de 44 % des voix. La marge est donc large. Arnaud Murgia espère désormais mobiliser le bloc de droite de la 2ème circonscription. Un bloc qui comprend près de 11 % d’électeurs favorables à la candidate LR/UDI Chantal Eyméoud, des voix qui pourraient se montrer rancunières envers Arnaud Murgia ayant fait campagne contre la maire d’Embrun.  Joël Giraud quant à lui fait presque course seul dans la majorité des grandes villes de la 2ème circonscription, Le Monêtier les Bains, Guillestre, Chorges, Savines le Lac, Montgenèvre, Embrun également où Chantal Eyméoud arrive en 2ème position, et Briançon, ville mère du canton d’Arnaud Murgia. Quant au FN, Laurence Leguem totalise 10,7 % des suffrages.