Une météo très particulière
Dans le cadre de ces intempéries, une commission d’enquête bipartite, entre la Direction départemental des territoires et la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes, rend visite aux exploitants concernés. « Cette gelée noire, c’est quand même des conditions très exceptionnelles », remarque Bruno André, membre de cette commission et porte-parole du syndicat FDSEA. « Ils me disent, y a deux ans on a gelé, mais partiellement. Ça nous enlève 25/30% de la récolte, tandis que là c’est zéro production ».
En cause, un phénomène climatique rare, qui associe des températures négatives, jusqu’à -10°C en nuit, sur une floraison en avance, liée à une fin d’hiver et un début de printemps doux. Deux caractéristiques météorologiques très opposés, qui fragilisent les cultures.
Des agriculteurs en difficulté
Les communes doivent alors demander la reconnaissance de la calamité agricole, pour espérer obtenir des dédommagements financiers. Une démarche nécessaire, mais qui s’annonce longue. « Suite à la commission d’enquête, l’information va remonter au Ministère. Ensuite, il va falloir attendre la récolte, pour constater effectivement la perte de récolte, de chiffre d’affaire. Ça veut dire qu’on sera au mois d’octobre », explique sur Alpes 1 Bruno André. Les premiers remboursements sont alors espérés pour le 1er trimestre 2018.
Cela pose évidemment un souci dans les trésoreries des exploitations des Hautes-Alpes. « On demande aux gens qui risquent d’avoir des difficultés de se présenter, d’en parler rapidement. » Des solutions, fiscales notamment, pourront être mises en place le 1er juin prochain, lors d’une réunion en préfecture des Hautes-Alpes.