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Hautes-Alpes : Chantal Eyméoud attaquée dans le Canard Enchainé

POLITIQUE / Des accusations de détournements de fonds publics, lorsqu'elle était directrice du CAUE.

 

- Hautes-Alpes - 

 

Des détournements de fonds publics : Chantal Eyméoud se voit accusée ce mercredi dans le Canard Enchainé. La candidate UDI/Les Républicains sur la 2ème circonscription des Hautes-Alpes est « dans la houle », comme le titre l’hebdomadaire, qui revient sur les années où Chantal Eyméoud était la directrice salariée du CAUE, le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement des Hautes-Alpes. Une association directement rattachée et financée par le Conseil départemental.

 

 

Des chèques douteux ?

La candidate aux législatives, pour Les Républicains et l’UDI, est également maire d’Embrun, présidente de la Communauté de communes de Serre-Ponçon et vice-présidente à la région PACA, en charge de la culture, des entreprises, de l'artisanat et de l'économie de montagne. Chantal Eyméoud, avant tout cela, a pris la direction du CAUE en 1985, le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement des Hautes-Alpes. Selon le Canard Enchainé, « au moins depuis 2006 et jusqu’en 2011 », la directrice aurait signé des chèques de plus de 347€ pour des parfums, 116€ de confiseries, mais aussi pour de la presse, des fleurs, des denrées alimentaires. « Des factures ayant peu à voir avec l’urbanisme » dénonce le Canard. « L’organisme départemental qui organisait toutes sortes de manifestations, auprès des collectivités, des élus, du grand public, avec concours photo, concours d’artistes, colloques… pour lesquels on organisait des remises des prix », explique Chantal Eyméoud parlant de simples cadeaux offerts. « Ce sont des frais professionnels. Les accusations qui sont faites, supposant que j’ai pu bénéficier de frais à des fins personnelles, sont absolument scandaleuses et diffamatoires. »

 

 

Salaires et indemnités contestables ?

Elle a été directrice du CAUE à plein-temps, selon un avenant l’imposant dans son contrat en 1997, mais Chantal Eyméoud est devenue maire en 2001 remarque le Canard Enchainé. « Depuis le 1er janvier 2002, après mon élection, j’étais à mi-temps. Mon salaire n’était pas à près de 4.000 euros comme c’est indiqué, mais il était de 2.600 euros mensuels », se justifie-t-elle, assurant que ce revenu était négocié et validé par le président et le conseil d’administration. Le CAUE qui a été présidé, durant sa direction, successivement par Alain Bayrou et Jean-Yves Dusserre lors de leur présidence du conseil départemental des Hautes-Alpes.

Chantal Eyméoud attaquée également par le Canard Enchainé sur son indemnité de départ en 2010 : 50.000 euros. « Cette indemnité est totalement légale, justifiée et légitime. Après 25 ans de bons et loyaux services, c’est une somme minimum à laquelle je pouvais prétendre. »

 

Une « boule puante » qui vient d’où ?

En pleine campagne des législatives, Chantal Eyméoud dénonce une « boule puante », une « calomnie » venue de l’intérieur. « Tous les éléments qui ont été communiqués au Canard Enchainé, je suppose, sont issus du CAUE. Ce sont des éléments d’archives. » Il faut savoir que l'actuel président du CAUE est Arnaud Murgia, candidat dissident à droite, contre Chantal Eyméoud.

La candidate aux législatives indique qu’elle portera plainte pour diffamation.

 

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