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Alpes du Sud : députés, ex-FN, candidats aux législatives, parti politique … les derniers élans contre M.le Pen

POLITIQUE / La fin de la campagne pour le second tour de la présidentielle est proche et chacun jète ses dernières forces pour convaincre. Dans les Alpes du Sud, la défense passe par l’attaque contre le vote Marine le Pen.

 

- Alpes du Sud -

 

Après un duel télévisé à la brutalité inédite, suivi d’une plainte d'Emmanuel Macron contre des rumeurs de compte offshore, la campagne présidentielle se termine ce soir minuit dans un climat tendu. Il est temps également que la campagne se termine pour Marine Le Pen, qui a été accueillie aujourd’hui à Reims par des manifestants aux cris de « Marine rends l'argent! » où elle effectuait une visite surprise, pour son dernier jour de campagne, de la cathédrale.

Pendant ce temps les réactions locales en faveur du vote Emmanuel Macron se multiplient.

 

7 députés et sénateur LR , PS, PRG, UDI, dont Joel Giraud, signent une tribune pro Macron

Publié aujourd’hui dans le journal La Tribune, sous le mot d’ordre « la mobilité : une liberté fondamentale en danger avec Le Pen ! », les élus appellent à voter pour Emmanuel Macron.

« Deux offres politiques et sociétales s'offrent au choix des français. Sur le terrain des mobilités, l'opposition des projets est manifeste. Alors que ce sujet a très peu été évoqué durant la campagne du 1er tour, notre frustration est d'autant plus grande qu'il constitue un objet de clivage important entre les deux projets encore en lice », dénoncent les signataires de cette tribune.

Une tribune signé par Dominique Bussereau (député LR), Philippe Duron (député PS), Jean-Jacques Filleul (sénateur PS), Joël Giraud (député PRG), François-Michel Lambert (député), Dominique Orliac (député PRG), Bertrand Pancher (député UDI) Gilles Savary (député PS).

 

« Faire barrage à l'extrême droite »

Candidats pour les législatives, sur la 2ème circonscription des Hautes-Alpes, pour la Convergence Citoyenne (PCF, Ensemble 05 !, EELV), Agnès Antoine (élue à la Roche de Rame) et Bernard Leterrier (maire EELV de Guillestre) annoncent que « l'arrivée de l'extrême droite xénophobe au pouvoir serait une catastrophe pour la démocratie et nos libertés. »

Le FN au pouvoir ? « Ce serait non seulement la confiscation sans retour possible des lieux de pouvoir de la République mais aussi le déchaînement de la violence contre les plus vulnérables d'entre nous » selon les candidats.

Pas un vote d’adhésion pour Emmanuel Macron, et « sans aucune illusion sur la politique ultralibérale qu'il propose », les candidats annoncent tout de même qu’il y a « urgence à se servir du bulletin de vote Macron pour faire obstacle au pire, le 7 mai. »

Mais dès le 8 mai, retour aux fondamentaux et les législatives : « dès lundi nous appelons l'ensemble des électeurs de la gauche sociale, écologique et démocratique à se rassembler autour d'une candidature unique, seule capable de l'emporter. »

 

« E.Macron répond au besoin évident de renouvellement des pratiques politiques. »

Le Mouvement Démocrate (MoDem) des Hautes-Alpes par la voix de son vice-président et président par intérim, François-Olivier Chartier, appelle « face à la montée des populisme et des affaires » à voter pour Emmanuel Macron.

« Face à la menace que constitue la droite extrême pour les libertés, la démocratie, l'économie, le pouvoir d'achat, l'emploi, la dynamique européenne, gage de sécurité et de paix, le candidat Emmanuel Macron, représente à la fois un rempart et le dépassement des clivages, ainsi que des valeurs humanistes porteuses d'avenir. »

Le Parti centriste appelle ce dimanche, « chacune et chacun à prendre ses responsabilités pour que la France préserve son unité et donne sa chance à tous! »

 

« En conscience, je voterai Emmanuel Macron pour éviter le pire à la France », S.Durbec ex-FN

Stéphane Durbec, militant au Front National pendant 25 ans, élu en 1995 jusqu’en 2012, sur la liste de Jean-Marie le Pen, puis dans les non-inscrits jusqu’en 2015 au sein de la Région PACA.  Cérestain et adhérent à l’UMP en 2013, celui-ci qui fut souvent défini par ses opposants comme la  « caution noire » du FN dont la « place est à fond de cale » selon un responsable FN marseillais,  sort aujourd’hui de son silence.

Il annonce aujourd’hui être « dubitatif sur le nouveau ni-nisme  : Ni Le Pen - Ni Macron n'auront mon bulletin. » Pour celui qui a connu de l’intérieur le FN, « en contre partie le ni-ni, ce n'est pas Macron qui en souffrira le plus une fois élu, mais bien les démocrates qui se tirent une balle dans le pied en sacrifiant toute chance de gagner les législatives. Le ni-ni c'est offrir au FN et pour longtemps la responsabilité de l'opposition. »

« Français d’abord et de couleur après », clame Stéphane Durbec, « je transcenderai mes convictions de programme, au nom d’un intérêt supérieur, celui de la France, de son indépendance et de sa place en Europe et dans le monde. L'heure est très grave. En conscience, je voterai Emmanuel Macron pour éviter le pire à la France. »