- Hautes-Alpes -
J-1 avant une journée de grève qui pourrait paralyser une partie des services publics de Gap et de son agglomération. Suite à une demande de négociations avec le maire et président de l’agglomération de Gap, Roger Didier, restée sans réponse, les rues de la Capitale Douce devraient résonner ce jeudi 4 mai à l’appel de l’Intersyndicale (FSU, CGT et CFDT). L’intersyndicale qui, dans son appel, parle de « maltraitance », « d’irrespect », de « vision comptable », ou bien encore de « management par délation » …
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L’opposition unie contre la politique de R.Didier
Une grève, signe d’un « profond malaise », dénonçait vendredi dernier Christophe Pierrel (Debout la Gauche). De son côté Joël Reynier, conseiller municipal et conseiller communautaire « Tous Capables Gauche» invalide les méthodes du maire de Gap : « Le flicage et la menace (suppression des indemnités), entre la délation encouragée et l'écoute (cabinet privé qui répondra au téléphone). S'il n'est pas dans l'illégalité, il est dans la suspicion et la répression systématique. »
Pour l’élu d’opposition, Roger Didier, « sous le prétexte de faire des économies, lutte contre les avantages acquis, multiplie les mises au placard, ne remplace pas le personnel sortant ou malade. Il n'a pas confiance dans son personnel, à part quelques proches qui multiplient les fonctions. »
Isabelle David, (Tous Capables Gauche), témoigne avoir « rencontré des personnes qui m'ont confié leur détresse et fait part de la dégradation importante de leurs conditions de travail ; ce qui entraîne une réelle souffrance, souvent de la détresse et pour certains une grande colère. » Pourtant, selon l’élue, Roger Didier a affirmé, pour répondre à ses interrogations en conseil municipal, « que tout allait bien, qu'il n'y avait aucun malaise parmi les agents (…). Encore un domaine dans lequel il refuse de voir la réalité en face. »
Elsa Ferrero, conseillère municipale PCF de Gap (groupe Gap Avenir), constate malgré « la dénonciation à plusieurs reprises de la situation » que « depuis des années, les conditions de travail des agents de la ville de Gap vont en se détériorant. » Dénonçant à la fois un maire qui « refuse le dialogue » et une situation qui « s'est aggravée dernièrement, notamment avec le plan contre l'absentéisme proposé par la municipalité. » Pour Elsa Ferrero « au lieu d'améliorer les conditions de travail, il [Roger Didier] veut sanctionner les agents absents : c'est injuste et inefficace. »
Première conséquence visible de la grève : menace sur Gap Foire Expo
« Tous les services techniques sont sur la foire aujourd’hui, parce qu’à partir de demain on ne sait pas comment les choses vont se passer », constate le président de la foire, Jean Provensal. Ce dernier est inquiet mais optimiste. « Aucun doute sur la date d’ouverture, nous serons prêts samedi ». En revanche en ce qui concerne l’entretien quotidien du site, rien n’est moins sûr. « Si la grève est reconduite, nous avons quelques inquiétudes sur le ramassage des poubelles et l’entretien des toilettes », concède le président de la plus grande foire des Alpes du Sud. Une foire dont la 35ème édition se déroulera à Gap du samedi 6 au dimanche 14 mai.
D’autres conséquences sur le quotidien des Gapençais risquent également de voir le jour dans les heures à venir. Mais dans sa communication aux agents, l’intersyndicale rappelle le principe de cette grève : « les agents peuvent faire grève 1h, 2h, 3h, la demi journée ou la journée, quel que soit leur service, y compris dans les écoles (…) nous ne souhaitons pas mettre les citoyens et les parents en difficulté. »