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Hautes-Alpes : présidentielle, comme le PCF, P.Villard, annonce voter E.Macron pour le second tour

POLITIQUE / Candidat de La Convergence Citoyenne aux législatives dans la 1ère circonscription, Pierre Villard explique les raisons qui le pousse à se ranger « sans illusions » derrière Emmanuel Macron pour le second tour de la présidentielle.

 

- Hautes-Alpes -

 

À l’image du PCF, l’un des principaux partis qui soutient sa candidature pour les législatives sur la 1ère circonscription des Hautes-Alpes, Pierre Villard annonce qu’il « mettra un bulletin Macron dans l’urne, sans hésitation mais aussi sans conviction ». Candidat de La Convergence Citoyenne (PCF, Ensemble 05 et EELV), Pierre Villard, explique son choix « sans donner de consigne vote. »

 

« Sans hésitation et sans illusions »

Mais afin que personne ne s’y trompe, Pierre Villard insiste, son vote n’est pas une consigne de vote, « car qui suis-je pour dicter une conduite ? Mais pour participer au débat citoyen qui interpelle nombre d’entre nous. » Dans cette longue lettre qu’il publie sur les réseaux sociaux, le candidat confie que si Jean-Luc Mélenchon n’était pas au second tour, il mettrait un bulletin « 6ème République dans l’urne », tout en étant « persuadé » que Jean-Luc Mélenchon passerait le second tour.

Un vote Le Pen « n’est pas envisageable », car selon Pierre Villard, le FN « regorge d’individus se réclamant toujours du nazisme, antisocial, meilleur allié de la partie du patronat, qui souhaite augmenter les dépenses militaires et renforcer le potentiel militaire, notamment nucléaire de la France, et dont les urgences écologiques sont renvoyées aux calandres grecques. »

L’abstention, le vote blanc ou nul, ne sont pas d’avantage la solution pour l’ancien président du mouvement de paix des Hautes-Alpes. « Malheureusement ces votes augmentent mécaniquement le score de l’extrême droite. S’abstenir, voter blanc ou nul, c’est laisser aux autres la responsabilité de laisser le FN accéder aux responsabilités, malgré soi. »

 

« Le vote Macron n’est pas très ragoutant, mais… »

« Mais quoi qu’on pense de l’homme de François Hollande, il n’est pas comparable à Le Pen », affirme Pierre Villard, considérant que « tous les arguments selon lesquels Macron maintenant, ce serait Le Pen dans 5 ans, sont selon moi incohérents. »

D’autre part dans son analyse, voir Marine le Pen arriver au pouvoir serait « lui offrir une forte dynamique pour les législatives (…) ce serait à coup sûr un accélérateur qui pourrait aboutir à de nombreux députés frontistes. »  Alors qu’avec Emmanuel Macron, la possibilité de former une majorité de cohabitation lui semble plus probable.  « Pour ma part, je suis prêt à agir à l’Assemblée nationale pour des lois progressistes, sociales, écologiques, pacifiques, et pour une nouvelle République avec les nombreux députés de la gauche alternative que nous pouvons faire élire le 18 juin prochain. »

C’est donc « sans hésitation que j’utiliserai le bulletin de vote Emmanuel Macron, pour empêcher le clan Le Pen de faire main basse sur la République. » Concluant sa tribune par une invitation : « chacun doit mesurer la conséquence de chacun de nos actes individuels qui auront une réalité collective. Le 7 mai, ne nous couchons pas avec la gueule de bois. Soyons fiers d’avoir empêché l’élection d’une présidente frontiste pour redoubler d’énergie dès le 8 mai afin d’engager 5 semaines de campagne pour concrétiser aux élections législatives le formidable élan de la campagne commune que nous avons mené avec Jean-Luc Mélenchon. »