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Hautes-Alpes : grève illimitée au sein de la mairie, du CCAS et de l'agglomération de Gap

SOCIAL / L'intersyndicale réagit alors que le maire de Gap et président de l'agglomération n'a pas répondu aux revendications avancées

 

 

- Hautes-Alpes -

 

« En l’absence de réponses favorables à nos revendications, nos trois syndicats, FSU, CGT et CFDT appellent l’ensemble du personnel des trois collectivités (ville de Gap, CCAS, Communauté d’Aglomération Gap-Tallard-Durance) à une grève illimitée à compter du jeudi 4 mai minuit ». Les syndicats dénoncent le silence du maire de Gap et président de l’agglomération, Roger Didier.

 

Des revendications restées sans réponse

Pas de réponse après une lettre ouverte de l’intersyndicale, adressée le vendredi 14 avril à l’ensemble des élus des collectivités concernés, Roger Didier se voit aujourd’hui opposer une grève illimitée. Les syndicats qui dénoncent le silence de l’élu, considérant toutefois « que la grève n’est pas une fin en soi »  restant ainsi « disponibles pour une rencontre au sujet de ces revendications. »

 

« Stopper l’explosion des arrêts de travail dans nos collectivités »

Et à en croire la liste des revendications énoncées par l’intersyndicale, il semblerait que la tâche ne soit pas mince pour retrouver un dialogue entre les partis. Ainsi est demandé pêle-mêle :

L’abandon immédiat du plan de lutte contre l’absentéisme

La création immédiate d’un groupe de travail en vue de l’amélioration de l’absentéisme

Une nouvelle étude sur les conditions de travail et les risques psycho-sociaux

L’arrêt des changements « arbitraires et successifs » du temps de travail

Le rétablissement, dès septembre, des temps partiels à 80 % et 90 % « pour ne plus pénaliser les agents majoritairement des femmes, qui souhaitent travailler et éleveur leurs enfants, comme la loi le prévoit »

La suppression immédiate des cycles de 35h pour les nouveaux embauchés et les mutations internes, ainsi que le retour à l’application du protocole d’accord sur le temps de travail

La titularisation des contractuels restant dans le cadre de la loi Sauvadet

L’arrêt des horaires coupés jusqu’à trois fois par jour pour les agents les plus précaires

La suppression des contrats sous statut « centre de gestion » au profit des contrats « Mairie »

La mise en place d’horaires variables

La clarté sur les avancements, mutations internes et promotions

 

L’intersyndicale demande également des mesures pour améliorer le pouvoir d’acha,t comme le versement d’une prime de fin d’année pour les contractuels dès la première année, la participation forfaitaire de la collectivité aux cotisations pour la mutuelle santé et/ou pour la garantie maintien de salaire des agents, le paiement des heures supplémentaires, la mise en place d’une solution pour les agents qui se déplacent avec leurs véhicules personnels et l’augmentation de la prime de fin d’année.

Une autre partie des revendications concerne « le respect des représentants du personnel » avec le respect des droits syndicaux, des instances paritaires et des représentants du personnel.

 

Signe d’un « profond malaise » pour Christophe Pierrel

Celui qui se positionne déjà comme candidat pour la ville de Gap en 2020 n’hésite pas à réagir sur cette grève illimitée, qui parle d’un « constat tragique », « d’agents malmenés et déconsidérés, Roger Didier justifie souvent ses choix concernant le personnel par des logiques d’économie et de bonne gestion. Est-ce à cela que se résume le service public de proximité ? ». Christophe Pierrel dresse le bilan de directions « totalement dépeuplées par manque de recrutements ou suite à des départs non remplacés », du manque d’agents qui commence « à se ressentir cruellement dans nos crèches, écoles, Ehpad et tous les services du quotidien comme les transports urbains ». Il dresse alors un comparatif avec la ville de Blois qui compte 65 agents dans son service de propreté, contre 9 pour Gap « alors qu’ils étaient 258 à l’époque de Pierre Bernard-Reymond ». Ou encore de charges du personnel qui sont à la hauteur de 45 % dans la capitale douce, contre 57 % du budget de fonctionnement pour les villes de plus de 10.000 habitants.

Quant au plan de lutte contre l’absentéisme mené par la ville de Gap, pour Christophe Pierrel, « Roger Didier engage un travail sur cette question sans se poser la question majeure de ses propres responsabilités face à cette situation, son management pose en effet des grandes difficultés dans tous les services ».

Contactée, la mairie de Gap n'a pas encore répondu.