- Hautes-Alpes -
Les accords de Dublin III compliquent la situation d’une vingtaine de demandeurs d’asile dans les Hautes-Alpes. C’est le message du collectif Tous Migrants, avec le soutien de la municipalité de Briançon. Il a lancé une pétition en ligne, à destination du préfet des Hautes-Alpes Philippe Court. Le collectif souhaite que les demandeurs d’asile, dans le département depuis novembre 2015 pour les premiers, puissent rester en France. Or ces accords européens prévoient que les demandes d’asile soient effectuées dans leur premier pays d’arrivée sur le continent.
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Un parcours déjà bien difficile
Les accords de Dublin III de juin 2013 définissent donc les règles pour les demandeurs d’asile. Ils doivent effectuer leur demande dans leur pays d’arrivée, soit l’Italie pour la grande majorité des migrants arrivée à Briançon notamment. « Il y a une grande incohérence dans le fait qu’on demande que ce soit le pays de primo-arrivée en Europe qui soit le pays dans lequel soient inscrites les demandes d’asile, parce qu’en réalité la majorité arrivent en Grèce et en Italie. Ces deux pays sont submergés de demandes », explique sur Alpes 1 Marie Dorléans, porte-parole du collectif citoyen Tous Migrants.
C’est au moment où ils effectuent leur demande d’asile, que l’administration française les renvoie vers les pays où ils se sont inscrits en arrivant en Europe. « Ils s’intègrent dans une vie locale, qui leur permet de se reconstruire et leur ôter la possibilité de rester en France, dans un territoire qu’ils commencent à apprivoiser, dont ils apprennent la langue, c’est vraiment faire fit de toute leur destinée difficile jusqu’à présent », ajoute la présidente de l’association.