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Hautes-Alpes : les maitres-chiens d'avalanches en entrainement à Orcières

SÉCURITÉ / Les secouristes sous avalanches doivent valider chaque saison, cinq entrainements sur huit pour pouvoir obtenir l'agrément de l’État.

 

- Hautes Alpes -

 

Exercice des maitres-chiens d’avalanche ce jeudi sur la station d’Orcières-Merlette 1850. Venus de la CRS et du PGHM de Briançon, mais aussi des différentes stations des Hautes-Alpes, ces professionnels et bénévoles doivent valider chaque année, 5 exercices sur 8 pour pouvoir être habilités par l’Etat. Des secouristes brevetés qui assureront la recherche de victimes, lors d’avalanches, toujours accompagnés de leur chien.

 

En conditions réelles

C’est sur les hauteurs de la station, au-dessus du plateau de Rocherousse, que le terrain de jeu a été préparé par les équipes d’Orcières-Merlette 1850. L’exercice, dit de « recyclage », va donc permettre d’évaluer les maitres-chiens d’avalanches des Hautes-Alpes. « On arrive tous le matin. On monte en téléporté. On rallonge un peu la montée en peau de phoque, pour qu’il y est une socialisation des chiens dans le déplacement à ski en caravane », explique le président de l’association des maîtres-chiens d’avalanches des Hautes-Alpes, Guillaume Devalle.

Un exercice qui se déroule évidemment en conditions réelles. Le chien progresse seul à la recherche de victime. Son maitre reste en retrait, jusqu’à ce que son chien repère une victime. « On ensevelit, en fonction du thème, une, deux, ou trois victimes, que le chien vient chercher », ajoute Guillaume, précisant que ni le maitre et ni son chien ne savent où sont emprisonnées les victimes.

 

 

Un duo fusionnel

Dès que le chien repère une victime, les maitres-chiens, les secours en montagne, ou les pisteurs dépêchés sur l’avalanche se mettent à creuser. « Mon chien, je le connais. Il est allé directement au trou. Il a fait du grattage, aboiement. Pour moi, il y a une victime dessous », raconte Philippe Roux, maitre-chien à Orcières. La victime est alors dégagée et elle est saine et sauve.

Le bon fonctionnement du duo maitre et chien est gage de réussite lors d’avalanches. « Je parle de binôme, parce que moi je vis toute l’année avec mon chien. Je travaille en refuge l’été et je l’ai avec moi. L’hiver, il est avec moi. Il est tout le temps avec moi. »

 

Des chiens mieux protégés

Et alors que les maitres sont équipés de Détecteur de victimes, DVA, aussi bien pour en trouver que pour être trouvés, le Ministère de l’Intérieur a débloqué une enveloppe de 1.000 euros, complétée par des subventions communales, pour équiper les 18 chiens brevetés sur les Hautes-Alpes. « On a réalisé un travail, pour doter aussi les chiens d’émetteurs, parce qu’ils peuvent être aussi amenés sous une avalanche », précise Matthieu Doligez, le directeur des services du cabinet du Préfet des Hautes-Alpes. « Bien évidemment, la priorité est donnée aux victimes, mais ensuite il faut qu’on puisse être en capacité de retrouver le chien. ».

Pour l’instant, seuls deux récepteurs sont en fonction pour capter la fréquence des colliers des chiens. L’un restera disponible dans l’hélicoptère du PGHM et l’autre dans les stations du Champsaur, en espérant d’autres subventions cette année, pour augmenter le parc de DVA pour les animaux secouristes.

 

  

 

Guillaume Devalle, président des maitres-chiens des Hautes-Alpes :

Matthieu Doligez, directeur des services du cabinet du Préfet des Hautes-Alpes :