- Hautes-Alpes -
Ils craignent une procédure de « Dublinage » des 24 migrants arrivés depuis fin novembre et accueillis au sein d’un CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) à Briançon. Vers 13h30 ce vendredi, 70 manifestants ont répondu à l’appel national, et se sont rassemblés devant la sous-préfecture. Un autre rassemblement avait lieu au même moment à Gap. Un mécontentement, une crainte face au règlement européen de Dublin selon lequel un migrant arrivé en Europe doit déposer sa demande d’asile dans le premier pays dans lequel il a été enregistré. Selon le mouvement « Tous Migrants », 16 migrants sont dits « dublinés », c’est-à-dire qu’ils se verraient refuser l’autorisation de déposer leur demande d’asile en France à cause de ces accords. Une lettre demandant la levée des accords de Dublin a été déposée en main propre à la sous-préfète par un représentant du mouvement citoyen « Tous Migrants ».
Que dit le gouvernement ? Que dit la préfecture des Hautes-Alpes ?
Un point sur lequel, en octobre dernier, Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur s’était voulu rassurant. « Je ne souhaite pas qu'à partir des CAO on procède à des opérations de 'dublinage'. Ceux qui sont dans les CAO ont vocation à être accompagnés vers l'asile dès lors qu'ils relèvent de ce dispositif », a-t-il assuré, estimant que « 85 % de ceux qui se trouvaient à Calais relevaient du statut de réfugié en France ».
Contactée, la préfecture des Hautes-Alpes n’a pas apporté pour l’instant d’éléments de réponse. Mais selon nos informations, aucune décision de cet ordre n’a été ordonnée dans l’un des quatre CAO des Hautes-Alpes. Pour autant rien ne garantit que cette possibilité ne soit pas envisagée, au cas par cas et sans aucune décision systématique.