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Hautes-Alpes : un coup d’épée dans l’eau pour le Collectif Un Toit Un Droit

SOCIÉTÉ/ Le Collectif est descendu dans les rues de Gap ce mercredi soir. Dénonçant un manque d’accompagnement des services de l’Aide Sociale à l’Enfance du Département, laissant sur le bas côté des mineurs isolés, sans accompagnement. Sauf que… sur les 42 demandes adressées, 42 mineurs ont bénéficié d’un suivi.

 

- Hautes-Alpes -

 

Le Collectif Un Toit, Un Droit mobilisé ce mercredi soir dans les rues de Gap. Une mobilisation pour que « toutes les personnes en détresse soient prises en charge par l’Etat, en commençant par les mineurs isolés ». Des mineurs isolés, venant de pays étrangers souvent en guerre et dont les parents sont restés au pays, ont été pris en charge comme le protocole se doit par l’Aide sociale à l’Enfance (ASE) des Hautes-Alpes. Une institution dépendant du Conseil Départemental et qui n’aurait pas accepté ces enfants d’après le collectif Un Toit Un Droit, prétextant « un manque de places ». Ce que réfute le département.  

 

Un Toit Un Droit demande plus de moyens

Selon le collectif Un Toit un Droit dans la nuit du 19 au 20 octobre 24 hommes et femmes, ainsi que des mineurs se seraient réfugiés sur Gap, auprès du Collectif, après avoir traversé la frontière italienne. « Il y en a de plus en plus qui ne sont pas pris en charge par l’ASE. Ils n’arrivent pas à ces instances car ils ont peur », explique sur Alpes 1 Guillermo Zunzunegui .

Le collectif est donc descendu dans la rue pour demander une meilleure prise en charge de ces migrants qui passent les frontières. Notamment pour des mineurs isolés, et dénonce la réaction de l’Aide Sociale à l’Enfance de refuser d’en prendre en charge davantage.

 

Un Toit Un Droit est-il informé des dispositions ?

Sauf que selon le Conseil Départemental, alors qu’un quota d’accueil de 13 mineurs isolés est établi dans le département, depuis le début de l’année, plus aucun quota officiel n’est fixé. Sur les 42 demandes effectuées, 42 mineurs ont été accueillis. 17 sont sortis du dispositif, soit par réorientation vers d’autres départements, soit par atteinte de la majorité, soit par choix personnel. A ce jour, ce sont encore 25 mineurs isolés qui sont accompagnés par les services du département, et placés dans des structures d’accueil. Entre les arrivées et les départs, tous les mineurs isolés ont pu bénéficier de solutions. Et si elles se révèlent insuffisantes, d’autres modalités sont à l’étude… Un coup d’épée dans l’eau pour le Collectif Un Toit Un Droit.

 

Les explications d'Aurore Vallauri :