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Hautes-Alpes : K.Berger fait sa rentrée littéraire, « la culture est notre première richesse »

POLITIQUE / « La culture sans État - de Modiano à Google », ou quand la députée des Hautes-Alpes spécialiste des questions économiques souhaite que la gauche réinvente la politique culturelle pour créer de la richesse.

 

Hautes-Alpes -

 

La députée (PS) des Hautes-Alpes, Karine Berger cosigne avec Manuel Alduy et Caroline Le Moign, un essai consacré à la politique culturelle française. « La culture sans État - de Modiano à Google » (Ed. Odile Jacob) à paraitre ce mercredi 31 août. « Se distraire, est-ce se cultiver ? La culture est-elle un  business  comme un autre ? Face au tout-numérique, l’exception culturelle a-t-elle encore un sens ? » Autant de questions auxquelles tentent de répondre les auteurs, dans un contexte où « jamais comme aujourd’hui la culture n’avait été livrée aux forces du marché (…) les œuvres culturelles se consomment, se répliquent, se streament au point de perdre ce qui fait leur singularité. »

 

« La culture est notre première richesse, c’est pourquoi il faut réinventer notre politique culturelle »

Échec de la politique culturelle, échec d’un gouvernement. La députée des Hautes-Alpes ne s’embarrasse pas de formules pour définir la position actuelle du débat politique. « Le niveau du débat témoigne d’une partie d’échecs du bilan de la gauche. Qu’après quatre années de gouvernement de gauche on en soit à parler de sécurité et d’économie alors que la gauche devrait parler de république, au sens le plus positif du terme, c’est à dire de culture et d’éducation montre qu’on a raté une marche », dénonce l’élue.

 

La culture, au cœur des éléments de réponses pour comprendre l’autre

Celle qui n’a pas encore déclaré sa candidature pour les prochaines élections législatives de 2017 connaît déjà les éléments de langage que devrait porter son parti lors des prochaines échéances : « le discours de la gauche devrait tourner autour de l’émancipation personnelle au travers de la culture de la lecture, de la musique, de la danse … » Un moyen selon l’élue de faire face aux tensions qu’a traversées le pays en août. « Les questions de l’altérité religieuse montrent bien que beaucoup de gens n’ont pas de référence sur la religion de l’autre (…) et c’est à l’État de promouvoir cette politique culturelle tournée vers l’autre. »

 

La marchandisation, l’ennemi de la culture.

Selon Karine Berger, pas de doute : « la culture est mise en danger par la marchandisation de tous les objets culturels depuis de nombreuses années. » Qu’est-ce qu’a fait l’État face à l’omniprésence de Google ou Facebook ? « Rien, la politique culturelle depuis les années 90 n’a pas évolué (…) et nous n’avons plus que Youtube, Amazon, comme seuls objets de développement culturel imposé aujourd’hui », constate Karine Berger. 

Soutenir l’exception culturelle, « la gauche doit refaire le pari de la culture, de la connaissance, la création, l’innovation, la réflexion (…) et ainsi générer de la richesse », insiste l’élue.

 

Karine Berger au micro d'Alpes 1 :